L'Oise a été choisi par la Direction à la Sécurité Routière comme département pilote pour le déploiement des premiers radars tourelles dans une logique de leurre. Jusqu'à présent, comme partout ailleurs en France, ces nouvelles cabines étaient installées uniquement en remplacement de radars fixes vandalisés.
Objectif 130 radars tourelles
Lors du Comité interministériel de la sécurité routière d'octobre 2015, le gouvernement avait annoncé son objectif de multiplier par 4 le nombre des zones sécurisées par des radars automatiques en installant notamment des radars leurres.
Cette nouvelle stratégie, appliquée depuis quelques mois en Guadeloupe, commence à être utilisée dans le département de l'Oise qui a vu apparaitre ces dernières semaines une douzaine de nouveaux radars tourelles qui sont venus s'ajouter aux 11 déjà positionnés ces derniers mois à la place d'anciens radars fixes.
Mais ce n'est qu'un début puisque d'après les informations fournies par la préfecture, ce sont en tout 130 radars tourelles qui vont être positionnés sur les routes de l'Oise!
Des radars leurres
Le déploiement est effectué selon une logique de leurre. Cela signifie que sur les 130 cabines qui vont être installées dans le département, seulement une trentaine seront réellement équipées d'un radar actif, les autres seront vides et ne seront que des leurres.
Comme les radars vides et les radars actifs sont difficilement discernables, la présence de cabines disséminées sur tout le territoire incitera les usagers de la route à respecter plus régulièrement les limitations de vitesse.
Contenu d'une cabine radar active
En plus, il ne sera pas possible de s'habituer aux radars qui verbalisent réellement puisque les cabines actives et les cabines leurres ne seront pas toujours les mêmes. Les systèmes radars seront déplacés régulièrement et aléatoirement entre toutes les cabines.
Des installations sans concertation
L'emplacement des radars leurres a été défini par les services de l'Etat selon une méthode qui doit notamment prendre en compte l'accidentalité constatée au cours des dernières années.
Mais cela a été fait sans aucune concertation avec les collectivités locales qui disposent pourtant d'une vraie connaissance des zones accidentogène de leur territoire.
Les élus locaux se plaignent donc d'être laissés de côté quand au choix des emplacements et cela, même pour les radars installés directement dans leur agglomération et dont ils apprennent l'arrivée uniquement lorsque la déclaration de travaux est déposée en mairie.
La signalisation des radars leurres
Les radars leurres comme les radars fixes classiques continueront d'être signalés par un panneau. Mais celui-ci pourra prendre plusieurs formes...
Lorsque le radar tourelle est installé sur un itinéraire sécurisé, sa présence n'est pas signalé par un panneau spécifique juste avant la cabine mais par une succession de panneaux radars indiquant des contrôles radars sur plusieurs kilomètres. Il est d'ailleurs possible de croiser plusieurs radars tourelles tout au long d'un de ces tronçons mais également des radars autonomes.
C'est par exemple le cas sur la zone de contrôle leurre couvrant 30 kilomètres de la N31 entre Compiègne et Soissons. Deux radars tourelles trônent désormais à Trosly-Breuil et Jaulzy, à des emplacements où était régulièrement installé un radar autonome.
Le panneau signalant les itinéraires sécurisés
Pour les nouveaux radars positionnés en dehors des itinéraires sécurisés, les cabines seront signalées par un nouveau modèle de panneau radar rappelant la vitesse maximum autorisée. Actuellement, aucun de ces nouveaux panneaux n'ont été installés pas plus à Mont l'Evêque qu'au Plessier-Bulles ou encore à Tartigny, Verberie, etc.
Le nouveau panneau radar avec vitesse
Publié le 17 septembre 2020