Les radars autonomes installés dans les zones de chantier rencontrent souvent des problèmes à cause de la signalisation de la vitesse maximale autorisée.
Ce n'est pas le tout de vouloir faire respecter une limitation de vitesse dans une zone de travaux, encore faut-il que la signalisation soit bien en place, sinon, le radar se transforme en piège.
En voici un nouvel exemple avec le radar installé depuis le 17 juin dernier au niveau du Mesnil-Amelot sur la N1104 qui contourne l'aéroport Roissy Charles de Gaulle.
Absence de panneau
A cet endroit, la vitesse maximale à respecter est de 50 km/h. Mais pour que cette vitesse soit respectée, encore faut-il qu'elle soit bien signalée.
C'est la page Facebook Nationale 2 Infos qui a relayé l'information et publié diverses photos et vidéos pour bien comprendre la situation.
Dans un premier temps, le 10 juillet, elle a signalé le retour à une limitation de 70 km/h puisque le panneau 50 n'apparaissait plus au bord de la route dans le sens N2 vers autoroute A1. Suite à de nombreux commentaires d'usagers se faisant flasher en circulant à cette vitesse, elle a obtenu de nouveaux témoignages indiquant que dans le journée du 11 juillet, le panneau 50 était à nouveau en place!
Mais ce ne fut que de courte durée, dès le lendemain le panneau 50 avait de nouveau disparu... Devant cette situation incongrue, un administrateur s'est déplacé sur le terrain pour constater que la vitesse était bien toujours limitée à 50 km/h mais que le panneau signalant cette vitesse était tout simplement tombé à terre. Le panneau a été remis debout plus solidement par lui-même et il est toujours en place aujourd'hui.
La chute du panneau pourrait s'expliquer par un acte de malveillance mais le panneau temporaire est probablement tombé à terre tout seul car il est installé sur un sol meuble, en pente. Il peut donc se renverser facilement au moindre coup de vent.
Quoiqu'il en soit, en l'absence de ce panneau durant de nombreuses heures entre le 9 juillet au soir et le 12 juillet vers 13h, de très nombreux automobilistes se sont fait flasher alors qu'ils ne pouvaient pas connaitre la limitation de vitesse en vigueur au niveau du radar.
Devant cette situation, on peut espérer une annulation massive des infractions commises durant cette période par le Centre National de Traitement de Rennes. Pour cela, il faudrait déjà que l'administration soit informée du problème... Il faut donc espérer une intervention rapide de la DiRIF (Direction des Routes Ile de France), qui gère ce chantier, pour faire remonter l'information officiellement.
Une intervention des équipes techniques est également nécessaire pour renforcer l'installation du panneau 50 afin que la situation ne se reproduise pas.
Encore pire dans l'autre sens
En se déplaçant sur place, Nationale 2 Infos a également pu constater que le situation était encore pire dans l'autre sens de circulation.
En effet, depuis le 8 juillet dernier, un nouveau rond-point a été mis en service juste avant le radar. En arrivant depuis l'A1 et en direction de la N2, il n'y a tout simplement plus aucun panneau de signalisation de la vitesse maximum autorisée à la sortie du giratoire!
Par défaut, la vitesse maximale qui s'applique est donc le 80 km/h. Pourtant, dans ce sens comme dans l'autre, le radar flashe bien en rafale tous les véhicules qui dépassent le 50 km/h.
Là encore, une intervention de la DiRIF est nécessaire pour faire annuler toutes les infractions constatées depuis qu'il n'y a plus de panneau signalant la vitesse.
Une intervention des équipes techniques est également obligatoire pour mettre en place un panneau 50 afin que les usagers de la route soit correctement informés.
Ce n'est pas un cas isolé
Malheureusement, le cas du radar chantier du Mesnil Amelot n'est pas un cas isolé, il est très fréquent que la limitation de vitesse soit mal signalée dans les zones de chantiers car même si dans ces zones, les règles de la signalisation routière ne sont pas tout à fait les mêmes, un panneau absent ou mal placé entraîne des milliers de flashs.
On peut par exemple se remémorer le cas du radar de l'A3 à Montreuil qui a vu des milliers de contraventions annulées car le panneau limitant la vitesse n'était pas correctement placé ou celui de Rosny-sous-Bois avec un panneau absent durant de nombreux jours.
Parfois, c'est également le radar chantier qui n'est tout simplement pas réglé à la vitesse indiquée sur les panneaux.
Et encore d'autres fois, on reçoit des courriers d'annulation sans en comprendre la raison...
Publié le 15 juillet 2020