Depuis quelques semaines, les préfectures ainsi que les directions départementales des territoires (DDT) ont accès à un nouvel outil cartographique leur permettant de mieux cibler les déploiements de radars fixes ou mobiles.
Acquisition de données sur le trafic
En 2017, la Sécurité routière s'est portée acquéreur de données sur le trafic routier en France métropolitaine auprès de Michelin Travel Partner, filiale du groupe Michelin et de PTV Group.
Ce recueil de données avait notamment pour but de construire une base nationale des vitesses limites autorisées, mais pas seulement.
L'objectif était également d'avoir une base de données des vitesses pratiquées sur toutes les routes. Officiellement, cela devait permettre de réaliser des études statistiques permettant d'analyser localement les causes de l'accidentalité et les impacts des comportements des usagers sur celle-ci.
Mais on se doutait bien que l'utilisation de ces données pourraient être détournées... Et cela n'a pas manqué!
Des contrôles radars plus ciblés
En décembre 2020, la Sécurité routière a diffusé aux préfectures et aux DDT un outil de cartographie départementale qui leur permet de consulter les vitesses pratiquées sur chaque tronçon de route. Il laisse également la possibilité aux opérateurs de croiser la densité de trafic et les excès de vitesse.
Cette fois l'objectif de l'outil est clairement défini, il doit apporter une aide à la décision en matière de déploiement de radars!
Avec un tel outil, les forces de l'ordre peuvent cibler les contrôles radars mobiles aux endroits où les vitesse pratiquées et le trafic sont le plus élevés.
Les services de l'Etat vont également pouvoir donner ordre aux opérateurs de faire circuler les voitures radars privatisées sur les axes où les vitesses pratiquées sont les plus élevées.
Alors, outil de verbalisation massive ou outil pour l'amélioration de la sécurité routière?
A vous de choisir!
Publié le 18 février 2021