Depuis la rentrée, il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu'une photo de radar mutilé s'étale dans les journaux locaux et le phénomène s'est encore accéléré ces dernières semaines.
En plus des coups de peintures et autres radars autonomes poussés au fossé, nous avons constaté plus de 30 destructions de radars depuis le reconfinement.
Pourtant, après deux années 2018 et 2019 qui avaient vu près de 20 000 dégradations de radars, l'amélioration de la situation était sensible au premier semestre 2020.
Un radar détruit chaque jour
Les 800 radars tourelles qui sont désormais installés en France sont devenus la cible prioritaire des dégradations. Comme ils sont installés en hauteur, ils ne subissent plus que rarement les coups de peintures, ils voient plutôt leurs vitres brisées à coups de pierre ou de fusil mais ils voient surtout leur mât découpé ou alors ils sont victimes d'incendie.
La veille du reconfinement, un radar tourelle a par exemple été totalement détruit à Vinezac en Ardèche, tout comme un autre radar fixe classique installé un peu plus loin à Saint-Just-d'Ardèche.
Dans les jours suivants, une action coordonnée a entrainé la destruction de 5 radars tourelles autour de Brignoles (83) et trois autres radars similaires ont été incendiés en Guadeloupe (Saint-François et Petit-Bourg) ainsi qu'à Molosmes (89).
Et ces destructions n'étaient que le début d'une très longue liste qui a vu partir en fumée tous les types de radars que l'on rencontre sur nos routes. Par exemple, le radar autonome installé à Tavaux (39), tout comme celui de Lanton (33) ou encore le radar discriminant de Tarsacq (64).
Remplacement du radar autonome de Tavaux par une cabine neuve
Deux radars fixes classiques ont également été arraché de leur support en béton à Pradines (46) et La Chapelle-d'Huin (25).
On remarque également que plusieurs radars double-face ont été détruits quelques jours après leur installation comme à Valenciennes (59) ou encore à Pluneret et à Theix-Noyalo (56).
Mais ce sont bien les radars tourelles qui souffrent le plus avec des radars abattus à Cheveuge (08), Jozerand (63), Boucagnères (32), Espère (46), St Florent des Bois (85), St Germain en Laye (78), Saint-Bonnet de Four (03), Moriez (05), etc.
Sans compter tous ceux qui ont été incendiés comme dernièrement en Guadeloupe à Goyave, Le Gosier et Baie-Mahault ou plus tôt le mois dernier à Chatonrupt-Sommermont (52), Suze-sur-Sarthe (72), Puylagarde (82), etc.
Un radar tourelle abattu et incendié
Et pour finir, la nuit dernière, ce sont les radars autonomes installés à Lavans-lès-Dole et La Barre dans le Jura qui ont été détruits par le feu.
Moins de dégradations en 2020
Au cours du premier semestre de l'année 2020 on avait pourtant observé une baisse des actes de vandalisme. Comme la tendance ne semble pas se confirmer depuis la rentrée, cette diminution était certainement plus liée à la mise en place du premier confinement qu'à une tendance conjoncturelle.
Entre les mois de janvier et de juin, seulement 1 988 dégradations ont été enregistrées dont seulement 27 sur des radars tourelles. 151 d'entre elles ont entrainé la destruction totale du radar.
A titre de comparaison, il y avait eu 7 569 dégradations entre janvier et août 2019 dont 476 radars détruits et 3 932 dont 133 détruits au cours de la même période en 2018.
Evolution du nombre de dégradations de radars automatiques entre 2013 et 2020
Publié le 03 décembre 2020