Cela ne vous aura pas échappé, au cours des dernières semaines, plusieurs dizaines de radars automatiques ont subi des actes de vandalisme. Les photos de radars incendiés ou abattus n'ont cessé de s'afficher dans les articles des journaux locaux.

Si les dégradations sont toujours présentes, leur rythme a décru depuis une semaine et pour les services de l'Etat, l'heure est déjà au remplacement.

Plus de cinquante radars détruits

Depuis le début du mois de mars, les dégradations de radars automatiques ont considérablement augmenté alors qu'elles restaient sur un niveau assez bas depuis de nombreux mois. On peut y voir une corrélation avec la montée de la gronde sociale qui, comme lors des gilets jaune en 2018, a pris pour cible ces symboles de l'Etat.

Si le nombre de dégradations n'a rien eu à voir avec cette sombre période où en quelques mois plus de la moitié du parc de radars fixes a été détruit, on aura noté qu'une bonne cinquantaine de radars ont tout de même payé un lourd tribu.

Tous les types de radars ont été touchés même si les plus ciblés ont bien sûr été les radars tourelles. Il faut dire qu'avec plus de 1 200 cabines disséminées partout en France, ils sont une cible de choix.

De nombreuse cabines ont été incendiées et totalement détruites un peu partout en France comme à Saint-Aubin-des-Préaux (50), Herny (57), Villeneuve-sur-Lot (47) mais également en Outre-Mer et spécialement en Martinique (Le Lamentin, Fort-de-France et Ducos).

D'autres ont tout simplement été abattues, par exemple à Monéteau (89), Luscan (31), Putanges-le-Lac (61), Avessac (44), etc.

Les radars autonomes restent également des cibles de choix et plusieurs carcasses carbonisées ont été retrouvées sur le bord des routes notamment à Le Cailar (30), Hussigny-Godbrange (54), Labroquère (31), Travecy (02), Connantre (51)...

Parmi les radars cabines d'ancienne génération qui sont encore en service, on notera que celle de Saint-Planchers (50) a été découpée.

Un radar dégradé à Saint-Planchers

Les remplacements sont en cours

Les services de l'Etat ont visiblement retenues les leçons de la période gilets jaunes, plutôt que d'attendre de long mois avant de démonter les cabines dégradées et encore de longs autres mois avant de les remplacer, le rythme est maintenant plus soutenu.

Les cabines sont désormais remplacées généralement évacuées du site dans les jours qui suivent la dégradation et remplacées dans le mois qui suit. C'est ainsi que, depuis quelques jours, on voit réapparaître les techniciens chargés de réinstaller les cabines.

Les premières à renaitre de leurs cendres ont été les tourelles de Vire-Normandie (14), Putanges-le-Lac (61), Beaulieu-les-Fontaines (60), Linthes (51) et Normanville (27). Les autres devraient suivre assez rapidement.

Mais cela retarde le programme de déploiement de nouvelles cabines car le remplacement de dizaines de radars dégradés oblige à piocher dans le stock de radars disponibles limitant ainsi les nouvelles installations.

Mais là encore, depuis les gilets jaunes, les services de l'Etat ont revu leur copie quand aux pièces détachées disponibles dont le stock plus élevé permet de maintenir le taux de disponibilité des radars à un niveau élevé même en cas de hausse des dégradations.

Publié le 06 avril 2023

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