On vous en parle depuis plusieurs années maintenant, les premiers tests ont été repérés pendant le confinement et c'est désormais dans quelques semaines que les premiers radars urbains vont faire leur apparition dans deux grandes agglomérations.

Le radar urbain c'est quoi?

Le radar urbain est la toute dernière idée qui a germé dans la tête des responsables du Département du Contrôle Automatisé du ministère de l'Intérieur.

Peu d'informations sont encore disponibles mais ce dont nous sommes déjà sûr, c'est que le radar urbain sera capable de verbaliser plusieurs infractions comme les excès de vitesse et le non respect des feux rouges.

Mais, d'autres types d'infractions devraient également être contrôlées à l'avenir comme le non respect des sas vélo, le non respect de priorités, le franchissement de bande blanche et peut-être même le téléphone au volant ou le non port de la ceinture ou du casque!

Et tout cela en identifiant de façon formelle le véhicule responsable de l'infraction dans un flot de véhicules.

Comme leurs acolytes les radars tourelles, les radars urbains pourront être factices. En effet, il est prévu qu'un seul radar actif soit déployé pour 5 cabines installées, le système étant déplacé régulièrement de cabines en cabines.

C'est un système qui ne nécessite pas de gros travaux de génie civil pour sa mise en place puisqu'il peut être installé par exemple, sur du mobilier urbain existant.

En test à Montpellier et Montbéliard

D'après les informations obtenues par Midi-Libre, les radars urbains vont commencer à être installés avant la fin de l'année dans les agglomérations de Montpellier et de Montbéliard.

Ces villes n'ont pas été choisies au hasard. En effet, le marché public de déploiement de ces nouveaux radars prévoit l'utilisation de deux modèles différents.

Le premier fournit par IDEMIA sera déployé d'abord à Montpellier puis dans tout le sud de la France. Si nous ne connaissons pas encore son nom, nous avons déjà repéré des cabines de test en Ile-de-France.

Le radar urbain d'IDEMIA testé à Cergy (95)

Le second dénommé NOMAD est développé par PARIFEX associé à CEGELEC. Il sera déployé à Montbéliard puis dans le nord de la France. Aucune cabine n'a encore été repérée mais un visuel a été présenté par son fabricant.

NOMAD, le radar urbain de PARIFEX

Au cours des premiers mois, les radars urbains seront en test. Il relèveront les infractions mais aucun avis de contravention ne sera dressé.

Les première verbalisations n'interviendront pas avant la fin de l'année 2021, une fois que les deux nouveaux modèles de radars auront été homologués.

Un marché à 149 M€

Les radars urbains vont faire partie du paysage urbain pendant longtemps car L'État a signé un marché public d'une durée exceptionnellement longue puisqu'il s'étend jusqu'en 2030!

Signé fin 2018, il comprend une première phase de 2 ans pour la l'expérimentation et l'homologation des radars puis une période de 10 années supplémentaires pour le déploiement et la maintenance des radars urbains.

Comme nous l'avons vu, deux fournisseurs différents se partageront le marché d'un montant global de 149 M€.

Répartition géographique et montant du marché des radars urbains

Publié le 05 octobre 2020

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