Déjà présents depuis plus d'un an dans la région pilote de Normandie, les radars mobiles privatisés arriveront sur les routes de Bretagne dès le 1er janvier 2020.
Déléguer la conduite des voitures radars à des prestataires à pour but de libérer du temps aux forces de l'ordre pour qu'elles le consacre à des tâches plus qualifiées mais également de multiplier les contrôles en allongeant les plages horaires de circulation de ces véhicules.
Le marché public désignant l'entreprise privée qui sera chargé de la conduite des voitures radars vient d'être attribué et nous pouvons désormais vous dévoilez le nom de l'entreprise choisie.
Challancin Accueil et Services
Alors que de nombreuses entreprises ont répondu à l'appel d'offre, le lot du marché public concernant la région Bretagne a été attribué à la société Challancin Accueil et Services appartenant groupe Challancin.
Cette société qui travaille sous le nom commercial de MOBIOM est déjà chargée des prestations de conduite des voitures radars dans la région Normandie.
Le montant du marché, attribué pour les quatre prochaines années, n'est pas encore connu mais il est estimé à environ 2 millions d'euros HT par an.
Des contrôles 7 jours sur 7
A l'instar de ce que l'on constate en Normandie, l'externalisation de la conduite des voitures radars a pour but de multiplier les contrôles. Les véhicules effectuent des contrôles de vitesse au minimum 6 heures par jour, de jour comme de nuit, la semaine comme le week-end.
Chaque jour, les services de l'État fournissent un nombre précis et limité d'itinéraires à parcourir que les conducteurs doivent suivre précisément grâce au GPS installé dans chaque véhicule radar.
Les chauffeurs n'ont rien d'autres à faire que de conduire puisque tout le système radar est désormais automatisé. Aucune intervention humaine n'est plus nécessaire pour régler la vitesse autorisée dans la zone traversée puisque celle-ci est déterminée automatiquement grâce à la position GPS associée aux informations recueillies par les caméras situées à l'avant et à l'arrière du véhicule qui lisent les panneaux de limitation de vitesse.
Les sociétés privées désignées pour la conduite des voitures radars ne sont pas rémunérées en fonction du nombre de flashs effectués pendant le temps de la conduite. La rémunération est calculé principalement en fonction du nombre de kilomètres parcourus avec un tarif kilométrique qui varie en fonction des jours (jours ouvrés ou dimanche et jours fériés) ou encore des heures (en journée ou de nuit).
18 voitures radars
Avec la privatisation des contrôles, le nombre de voitures voitures radars en service restera identique à celui d'aujourd'hui avec un total maximum de 18 véhicules pour toute la région Bretagne. Un chiffre qui pourra éventuellement être revu à la baisse en cours de marché avec un minimum de 12 voitures en activité.
Dans le département de l'Ille-et-Vilaine, cinq voitures radars sont prévues.
Pour les Côtes d'Armor, trois véhicules seront en circulation.
Dans le Finistère, on pourra rencontrer six radars privatisés.
Le Morbihan sera doté de quatre voitures radars.
La plupart des voitures radars utilisées actuellement seront remplacées par de nouveaux modèles qui seront essentiellement des Ford Focus. Les anciennes voitures aux mains des forces de l'ordre continueront de circuler quelques semaines, le temps que toutes les voitures privatisées soient déployées et que les chauffeurs soient recrutés et formés.
Mobiom a déjà lancé le recrutement des conducteurs dans l'Ille-et-Vilaine et notamment pour Rennes. Les autres départements vont suivre très rapidement.
Le salaire proposé est identique à ce qui se fait en Normandie à savoir 1800 euros brut par mois.
Les autres régions
Les contrôles par radars mobiles embarqués seront également confiés dès le mois de janvier prochain à des entreprises privées dans deux autres régions voisines, les Pays-de-la-Loire et le Centre-Val-de-Loire.
Selon les conditions prévues par le marché public, chaque région a été attribuée à une entreprise différente, mais à ce jour, nous n'avons eu connaissance que de l'entreprise retenue pour la Bretagne.
Publié le 14 novembre 2019