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Depuis hier, les avertisseurs radars sont devenus des assistants d'aide à la conduite suite à un protocole d'accord signé entre les principaux fabricants et le gouvernement au mois de juillet.
Cette première étape apporte déjà des changements non négligeables aux fonctionnalités des avertisseurs radars. En effet, avec les assistants d'aide à la conduite, les emplacements exacts des contrôles radars fixes ou mobiles ne sont plus indiqués précisément comme auparavant. Désormais, ils sont situés dans une section d’au moins 4 km sur le réseau autoroutier, d’au moins 2 km hors agglomération et d’au moins 300 mètres en agglomération. Sur ce point, les fabricants ont réussi à détourner la règle puisqu'il place toujours les radars au même niveau dans la section. Par exemple, sur autoroute, le radar sera toujours situé 3 kilomètres après le début de l'alerte.
Mais le gouvernement à ajouter dans les annexes de l'accord un paragraphe qui défini les sections de voies dangereuses comme des "sections de voie accidentogènes identifiées par les services de l’État".
C'est grâce à ce point précis que le gouvernement souhaite vider de leur substance les avertisseurs radars. En effet, selon une circulaire de la sécurité routière que « le Parisien » - « Aujourd’hui en France » a pu consulter, le gouvernement demande à chaque préfet de fournir très rapidement une carte routière départementale des zones à danger. Mais une consigne orale a été donnée aux préfets de rassembler dix fois plus de zones dangereuses que de radars, raconte sous couvert d’anonymat un ingénieur de travaux publics. Donc dans un département qui compte une vingtaine de radars on pourrait compter plus de 200 zones dangereuses ce qui noierait totalement les alertes radars par de fausses alertes. En effet, si les outils d'aide à la conduite se mettent à signaler des zones de danger tous les 5 kilomètres, cela ne voudra plus rien dire.
La circulaire précise que toutes les voies signalées par un panneau de danger ou encore celles dont la limitation de vitesse ne correspond pas à la norme (une route nationale à 70 au lieu de 90 par exemple) sont éligibles au statut de zones de danger.
Comme le précise le protocole d'accord, les différents fabricants disposeront d'un délai de six mois à compter de la réception des données des services de l’État pour que les outils d’aides à la conduite signalent les sections de voie dangereuses.
Pour le moment, utiliser un avertisseur radar non mis à jour est toujours autorisé, mais un décret devrait prochainement les interdire. Leur utilisation serait punie d'une amende de 1500 euros assortie d'un retrait de six points pour l'utilisation d'un appareil non conforme, c'est à dire les mêmes sanctions que pour la possession d'un détecteur de radar !