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Les radars automatiques ont intégré le quotidien des automobilistes français depuis le 27 octobre 2003, jour de l'inauguration de la première cabine par Nicolas Sarkozy.
Encensés par une partie de la population qui leur reconnaît des effets indéniables sur la sécurité routière mais aussi qualifiés de "pompes à fric" par au moins autant de personnes, les radars automatiques ont en tout cas tourné à plein régime au cours des 20 dernières années.
4 530, voici le nombre record de radars automatiques en service sur les routes de France au 31 décembre 2022, dernier chiffre officiel connu. Ce chiffre comprends tout ce qui existe en matière de contrôle automatisé, c'est-à-dire, les radars fixes bien sûr mais également les radars mobiles, les radars autonomes et les radars feux rouges.
Entre 2003 et 2012, c'est la folle envolée du nombre de machines. Parti de rien, le contrôle automatisé regroupe plus de 4 000 machines dix ans plus tard! Bien aidé en cela par l'arrivée de plus de 700 radars dédiés au contrôle du franchissement feu rouge installé en à peine quatre ans.
Évolution du nombre de radars automatiques entre 2003 et 2022
Depuis 2012, le nombre de radar s'est stabilisé entre 4000 et 4500 unités non sans quelques événements perturbateurs qui ont apporté des fluctuations comme la période gilets jaunes qui a vu la destruction de nombreuses cabines.
Chaque année, les radars automatiques distribuent des millions d’avis de contravention qui sont transformés en recettes fiscales après le paiement des amendes associées.
D’après les données publiées chaque année par la Cour des comptes ou dans divers documents budgétaires, les radars automatiques ont déjà rapporté 12,6 milliards d’euros de recettes entre 2003 et 2022.
Les recettes se sont envolées en suivant le déploiement de ces toujours plus nombreuses cabines et autres radars mobiles malgré là encore quelques accidents de parcours.
Au cours des 20 dernières années, les radars ont démontré leur capacité à générer d'énormes recettes avec des gains toujours plus élevés, 247 millions, 582 millions, 789 millions, jusqu'au montant record dépassant le milliard d'euros en 2017.
Évolution des recettes des radars automatiques entre 2003 et 2022
La progression a marqué un coup d'arrêt à partir de cette date puisqu'elle a chuté lourdement suite à la destruction d'une grande partie du parc des radars fixes au cours de la période gilets jaunes en 2018 et 2019 puis avec les restrictions de circulation en raison de la pandémie Covid-19. Mais depuis l'amélioration de la situation sanitaire et le remplacement des cabines détruites, la tendance est repartie à la hausse avec 970 millions d'euros de recettes en 2022. Un montant flirtant avec le record est attendu pour 2023 et 2024 d'après les prévisions budgétaires.
En 20 ans de bons et loyaux services, les radars automatiques ont distribué le nombre total faramineux de 209,1 millions de PV se traduisant par autant d'avis de contraventions arrivés dans les boîtes aux lettres...
Là encore, l'évolution du nombre de PV distribués a suivi l'évolution du nombre de radars en service.
D'à peine 100 000 en deux mois fin 2003 avec une cinquantaine de radars sur les routes, on est bien vite passé à la vitesse supérieure avec déjà plus de 6 millions de flashs en 2006, plus de 12 millions en 2012 pour un record également détenu par l'année 2017 et ses 17 089 297 PV pour 4 446 radars.
Évolution du nombre de PV des radars automatiques entre 2003 et 2022
Mais le nombre de radars sur les routes n'explique pas tout. En effet, la modernisation des cabines a également permis l'utilisation de systèmes de prise de vue de meilleure qualité permettant de disposer de clichés d'infractions plus lisibles pour lire les plaques d'immatriculation.
La verbalisation des contrevenants étrangers qui passaient jusque là entre les mailles du filet a également apporté un surplus de PV à partir de 2012. En 2022, les radars ont verbalisé pas moins de 2,8 millions de conducteurs étrangers!