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L'association 40 millions d’automobilistes a lancé en octobre 2012 l'opération "Raconte-moi ton radar". Un audit participatif des automobilistes français dont l’objectif était de mettre en évidence les incohérences d’implantations de radars, qui participent au rejet d’un système ainsi que d’établir une cartographie d’exemples faisant émerger des situations piégeuses.
"Comprendre et savoir ! Tels ont été les maîtres mots qui ont conduit à cette opération. Comment est-on parvenu à une situation telle que la plupart des automobilistes ne voient en les radars qu’un synonyme de piège ? " s’interroge Pierre Chasseray, le Délégué Général de l'association.
"Lorsqu’un automobiliste se sent piégé, il finit par rejeter tout un système. Raconte-moi ton radar a donc pour objectif d’alerter les Pouvoirs Publics sur les situations ressenties comme des pièges" ajoute son président Daniel Quéro.
Ainsi, au moyen d’un livret de 32 pages remis aujourd’hui au Ministre de l’Intérieur ainsi qu’à tous les sénateurs et les députés, "40 millions d’automobilistes" a souhaité mettre en lumière dix situations jugées "piégeuses" ainsi que sept alternatives qui permettraient assurément une meilleure acceptation du système.
La cartographie d'implantation des 72 radars fixes les plus piégeux est disponible sur Google Maps accompagnée des commentaires des automobilistes.
Sans surprise, on retrouve dans cette liste sept des dix radars les plus flasheurs en 2012. Que ce soit le radar de Saint-Avertin sur l'A10 dans la traversée de Tours ou encore celui de Saint-Julien-en-Genevois sur l'A41 dans une zone limitée à 50 km/h avant la frontière suisse.
Mais ce ne sont pas les seuls, d'autres témoignages évoquent ainsi un radar qui flashe au dessus de 70 km/h sur une route entre Tours et Le Mans alors que la vitesse est limitée à 90 km/h dans l'autre sens de circulation ou encore dans le Loire, un radar installé juste à la fin d'une voie de dépassement et 100 mètres après un panneau d'entrée d'agglomération.
Interrogé sur le sujet, Manuel Valls a déclaré: "Il y 66% de morts en moins à proximité des radars, donc je ne faiblirai pas, je ne baisserai pas la garde. On peut s'adresser à la commission nationale de sécurité routière si on estime qu'il y a un abus. Je regarderai avec intérêt les propositions qui aujourd'hui sont faites, mais nous ne pouvons pas baisser la garde". "Les radars sauvent des vies. S'il y a ici ou là un radar qui serait inutile, pourquoi pas, mais attention à ce débat", a ajouté le ministre.