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Conducteurs, pour respecter les limitations de vitesse, il faut maintenant non seulement observer les panneaux installés sur le bord des routes mais également être attentif à ce qui est indiqué sur la chaussée.
Pour se conformer aux limitations de vitesse en vigueur sur les voies que l'on emprunte, il faut d'abord se conformer au Code de la route qui défini la vitesse maximum autorisée pour chaque type de route.
Par exemple, on ne peut pas dépasser le 130 km/h sur autoroute, le 50 en agglomération ou encore le 80 km/h sur les à double-sens, sans séparateur central. Toutes ces limites de vitesse s'appliquent par défaut et n'ont pas besoin d'être indiquées aux conducteurs.
Mais ces vitesses peuvent être réduites, voir rehaussées pour les sections à 80 km/h, par les gestionnaires de la voirie (maires, préfets, conseil départemental).
Jusqu'à l'année dernière, toutes limitations de vitesse différentes de celles fixées par le Code de la route devaient être indiquées par un panneau de limitation de vitesse implanté au début de la section de route concernée et rappelées après chaque intersection située sur ladite section, selon l'article 63 de l'instruction interministérielle sur la signalisation routière.
Panneau signalant une limitation de vitesse différente de celle prévue par le Code de la route
L'année dernière, un arrêté relatif à la modification de la signalisation routière a sonné la fin de la présence obligatoires des panneaux de limitation de vitesse.
La nouvelle réglementation prévoit que certaines limitations de vitesse sont désormais signalées uniquement par le marquage au sol alors qu'auparavant, celui-ci ne pouvait être utilisé que comme un complément à une signalisation verticale par panneaux.
Marquage au sol en complément de la signalisation par panneau
Pour le moment, cela ne s'applique qu'à des endroits très particuliers, les villes passées en zone 30.
Lorsqu'en 2016, Grenoble et son agglomération ont généralisé la circulation à 30 km/h en ville, une problématique de signalisation s'est posée. En effet, une limitation de vitesse à 50 km/h a été maintenu sur plusieurs axes principaux et cela devait être indiqué aux usagers. Selon la règlementation en vigueur, il aurait fallu installer des dizaines de panneaux à chaque intersection des axes concernées.
Pour éviter cela, la sécurité routière a mené une expérimentation consistant en la suppression des panneaux de limitation de vitesse à 50 km/h et leur remplacement par du marquage au sol prescriptif. Selon les conclusions du CEREMA sur ce dispositif, la signalisation expérimentale est lisible et comprise, elle ne génère pas de comportements indésirables des usagers au droit des marquages au sol et elle n'a pas engendrée de sur-accidentalité sur les axes sur lesquels elle a été implantée. La signalisation au sol a rempli les objectifs souhaités pour faciliter la mise en oeuvre de la zone 30 généralisée à l'échelle d'une agglomération et cela sans dégrader le niveau de sécurité proposé par la signalisation classique par panneaux.
La mesure a donc été inscrite dans les textes règlementaires. Lorsque la vitesse maximale autorisée est abaissée sur l'ensemble d'une agglomération, le marquage au sol de la vitesse maximale autorisée peut être utilisé sans signalisation verticale sur les voies où la vitesse maximale autorisée est maintenue à 50 km/h.
C'est pour cela que depuis quelques mois, les petits panneaux 50 peints au sol se sont multipliés dans les villes passées à 30 km/h comme Paris, Lyon, Montpellier, Clermont-Ferrand, etc.
Marquage au sol pour une limitation à 50 km/h dans les rues de Lyon
Le marquage au sol des vitesses limites permet une très bonne lisibilité car il se trouve dans le champ visuel direct des conducteurs tout en permettant une diminution du bruit visuel que constitue un trop grand nombre de panneaux.
La suppression des panneaux et de leurs mâts permet également un désencombrement de l'espace public.
Par contre, pour être visible et comprise, la signalisation par marquage au sol doit être régulièrement entretenue sous peine d'être en partie effacée par le temps et le trafic.
Tant que la signalisation prescriptive au sol ne permet que d'indiquer une limitation de vitesse supérieure à celle prévue par défaut, il n'y a pas de risque supplémentaire si elle n'est pas vue ou pas comprise. en cas d'incertitude, le 30 km/h étant la règle, il circulerait simplement à 30 km/h sur un axe limité à 50 km/h.