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La pollution de l’air a un coût sanitaire de 100 milliards d’euros par an selon une commission d'enquête du Sénat qui a rendu public son rapport intitulé «Pollution de l'air: le coût de l'inaction» en juillet 2015. Devant ce chiffre, des baisses de limitations de vitesse vont de nouveau avoir lieu en invoquant non pas la sécurité routière mais bien la sécurité publique.
Nicolas Daragon, maire de Valence et conseiller général de la Drôme, a été le premier à demander officiellement à Ségolène Royal, la ministre de l'écologie, un abaissement de la limitation de vitesse à 90 km/h pour la portion de l'A7 d'une longueur de 8 kilomètres située entre les échangeurs Valence-Sud et Valence-Nord qui est actuellement limitée à 110 km/h. Sur cette portion est installé le fameux triptyque de radars qui flashent environ 30000 fois par an.
Pour l'élu, « il est urgent d'engager des mesures significatives pour préserver la santé des populations touchées par ces portions urbaines d'autoroutes ». Pour appuyer sa demande, il a également envoyé un courrier à douze maires de communes dans le même cas (Tours, Lyon, Reims, Toulon, Cagnes-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var, Mantes-la-Ville, Nemours, Villejuif, Montreuil-sous-Bois, Strasbourg et Angers).
Le cabinet de Ségolène Royal indique qu'elle donnera un avis favorable à la demande du maire de Valence en ajoutant que « cette initiative montre que les élus locaux sont conscients des enjeux et prêts à prendre leurs responsabilités pour lutter contre la pollution ».
Pourtant l'abaissement des limites de vitesse, même sur des zones particulières comme les traversées urbaines d'autoroutes, ne fait pas partie de la listes des solutions présentées dans le rapport "Pollution de l'air : le coût de l'inaction". Par contre, le rapport précise bien que "faire respecter les limitations de vitesse est une mesure simple, qui coûte peu, mais qui produit une amélioration en termes de pollution de l’air".
Ce premier accord risque de faire un effet boule de neige et d'autres maires devraient rapidement suivre. C'est déjà le cas d'Eric Fournier, le maire UDI de Chamonix (Haute-Savoie) qui réclame une baisse de la vitesse de 90 à 80 km/h sur toute une portion de route située au pied du Mont-Blanc, régulièrement asphyxiée par le trafic.
La liste des autoroutes urbaines limitées à 90 km/h ne cesse de s'allonger, la dernière il y a quelques mois c'est l'A20 dans la traversée de Limoges mais on peut également citer l'A9 à Montpellier, l'A72 à Saint-Etienne, l'A10 à Tours, l'A61 et l'A64 à Toulouse, l'A20 à Montauban, l'A6 et l'A7 à Lyon, l'A7 à Marseille, l'A31 à Metz, et encore beaucoup d'autres puisqu'à ce jour, il y a 110 radars fixes installés sur des autoroutes où la limitation de vitesse est inférieure ou égale à 90 km/h.