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En ce mois d'octobre 2023, les radars automatiques fêtent leur 20 ans d'existence. Au fil des ans, les stratégies de la sécurité routière ont largement évolué avec l'apparition incessante de nouveaux modèles, le contrôle de nouvelles infractions, la privatisation des contrôles mobiles, etc.
Et cela n'est pas près de s'arrêter puisque l'année 2024 va encore apporter son lot de nouveautés avec à la clef probablement un record absolu de radars automatiques en service dans le pays!
Le radar urbain qui comme son nom l'indique a vocation à être utilisé en milieu urbain est le tout dernier modèle de radar inventé par la Sécurité routière.
En test depuis 2021 dans les agglomérations de Belfort-Montbéliard, Toulouse et Marseille, ces petits boitiers très discrets, installés le plus souvent directement sur les lampadaires, n'ont toujours pas distribué le moindre avis de contravention. Et le nombre de cabines déployées reste bien inférieur à 100 alors que l'objectif initial en prévoyait 700 fin 2023!
On comprend mieux le pourquoi de cette situation puisque la sécurité routière vient d'annoncer que ces radars urbains ne seraient plus installés par les services de l’État et qu'ils ne seraient plus intégrés dans le décompte du parc des radars automatiques.
Un radar urbain à Toulouse
En effet, les choix de déploiement des radars urbains seront transférés aux collectivités territoriales comme prévu par la loi 3DS qui leur permet d'installer des radars automatiques de contrôle des règles de sécurité routière. Les lieux d'installation restant soumis à avis favorable de la commission départementale de la sécurité routière.
Mais pour que cela soit possible, il faut encore que les services de l’État de fixent par décret plusieurs modalités relatives à cette mesure. A ce jour, aucune date de publication de ce décret n'est annoncée.
Lors du Conseil Interministériel de la Sécurité Routière de 2015, la sécurité routière prévoyait le déploiement de radars « leurres ». Cela signifiait que sur des milliers de cabines installées, seulement certaines d'entre elles étaient réellement équipées d'un radar actif, les autres étant vides et n'étant que des leurres.
La Sécurité routière semble avoir changé totalement son fusil d'épaule et n'annonce plus aucun radar leurre en 2024.
Pour 2023, l'objectif était de déployer 1 000 radars tourelles actifs en rotation dans 1 500 cabines. L'année prochaine, changement de cap. Si ce sont toujours 1 500 cabines qui jalonneront les routes de France, elles contiendront toutes un des 1 500 radars tourelles annoncés!
On attendra encore pour confirmer l'abandon définitif des radars leurres. L'année 2024 pouvant être une année de transition avec autant de cabines que de radars actifs avant qu'au cours des années suivantes, le nombre de cabines continue de croître alors que le nombre de radars actifs reste stable pour atteindre l'objectif initial d'une cabine active sur quatre.
Les radars autonomes sont vraiment la success-story de la Sécurité routière avec un modèle de radar inventé de toute pièce en 2015 et que l'on retrouve désormais dans le monde entier, de l'Allemagne à l'Australie en passant par Dubaï et bien d'autres encore!
Mais c'est certainement en France que l'on en compte le plus. Et ce n'est pas fini puisque leur nombre va encore augmenter en 2024 en passant de 600 unités à 800 dont 700 pourront être en service simultanément.
Un radar autonome surveille les excès de vitesse
Il faut dire que le radar autonome est le plus rentable de tous les radars automatiques malgré le fait qu'il soit soumis à de nombreuses dégradations avec jusqu'à 100 cabines détruites chaque année.
En 2021, les 340 radars autonomes en service ont relevé près de 4 millions d'infractions soit en moyenne 11 500 par cabine et par an. C'est nettement plus que les radars tourelles (3 950 infractions en moyenne par cabine) ou que les radars fixes classiques (8 900 infractions en moyenne).
Malgré des statistiques qui, comme on vient de le voir, plaident en leur faveur, le nombre de radars fixes classiques, oui, rappelez-vous ces petites boîtes grises, continueront de disparaître pour obsolescence technique. Fin 2024, on en comptera plus que 400 alors que l'on en dénombrait plus de 2 000 entre 2011 et 2018.
Ils seront remplacés par des radars double face sur les voies rapides et des radars tourelles sur les autres types de route.
Un radar fixe classique
Il en va de même pour les radars de vitesse moyenne, plus connus sous le nom de radars tronçons qui ne seront plus qu'une trentaine sur le bord des routes à la fin de l'année prochaine.
La situation est identique pour les radars contrôlant le franchissement de passage à niveau. Là encore seule une trentaine de cabines resteront en place.
Enfin, les radars feu rouge sont également voués à disparaître définitivement ou à être remplacés par des radars urbains. Même si un grand nombre de cabines seront toujours en place fin 2024, la sécurité routière n'en tient plus compte dans ses objectifs. Une pirouette facile pour leur permettre de maintenir le nombre de radars automatiques sous la barre fatidique des 4 700 radars en service annoncée comme une limite maximum à plusieurs reprises.