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Depuis quelques semaines, les cabines de radars disparaissent progressivement du bord des routes dans de nombreux département, ne restent que les panneaux annonçant leur présence... Cela est bien sûr la conséquence de la destruction de centaines de radars au cours des derniers mois et notamment depuis le 17 novembre et les premières manifestations des gilets jaunes.
Si, en fin d'année dernière, quelques cabines ont été démontées au coup par coup, juste quelques jours après la destruction du radar comme par exemple sur la N88 à Saint-Chamond (42), à Salzuit (43) ou encore à Marsannay-le-Bois (21), ou Saint-Cyr (71), depuis le démontage a été organisé.
En effet, devant l'ampleur des dégâts, le Département du Contrôle Automatisé (DCA), le service du ministère de l'Intérieur qui gère les radars automatiques, a été obligé de mettre en place un programme national d'enlèvement des carcasses de cabines radars calcinées qui jonchent les routes.
Depuis quelques semaines, on remarque ainsi que les cabines radars qui ne peuvent être remises en service sont enlevées et que le programme se déroule département par département. Parmi les premiers départements concernés, se trouvait l'Ain, la Lozère, la Vendée, la Vienne ou encore le Tarn-et-Garonne et les Ardennes.
Un radar en cours de démontage
Le programme s'est poursuivi depuis puisqu'à ce jour, nous avons enregistré le démontage de plus d'une centaine de radars fixes qui font d'ailleurs l'objet d'un nouvel intitulé "Démonté" dans nos pages recensant les radars de chaque département.
La semaine dernière, plusieurs radars ont été démontés dans les Yvelines (Trappes, Mantes-la-Ville, etc) ou encore en Indre-et-Loire (Sainte Catherine de Fierbois, Esvres, Saint-Avertin, Vernou sur Brenne, etc).
Le programme se poursuit cette semaine avec de nouvelles cabines enlevées dans les Alpes-de-Haute-Provence (Villeneuve, L'Escale, etc), l'Ille-et-Vilaine (Chavagne, Domalain, etc) mais aussi le Gard (Ribaute-les-Tavernes, etc).
Mais il reste encore beaucoup de travail. Nous estimons effectivement qu'au moins 500 radars ont été entièrement détruits ces derniers mois.
Si le programme d'enlèvement des cabines radars qui ne peuvent être remisent en service est en cours, le programme de remplacement de ces dernières risque de ne pas commencer très rapidement car la Sécurité routière rencontre plusieurs problèmes.
Tout d'abord, les destructions de radars sont toujours fréquentes. Ces derniers jours, les radars de Bas-en-Basset (43), Ouilly-le-Vicomte (14), Plouvara (22), Saint-Lieux-lès-Lavaur (81) et Lisle-sur-Tarn (81) ont été incendiés. Tant que la tension n'est pas retombée, réinstaller un radar neuf à la place d'un des radars détruits c'est prendre le risque de le voir de nouveau partir en fumée quelques jours plus tard...
De plus, il y a un gros problème de stock puisque le DCA ne dispose pas d'un important volume de radars neufs qui pourraient être réinstallés en remplacement. Et cela d'autant plus qu'entre janvier et août 2018, ce sont déjà 115 radars fixes qui ont subit des dégradations nécessitant un changement de cabines.
Enfin, même si de nombreux radars démontés devraient être remplacés par des radars tourelles, il y a, là encore, un important problème de stock de matériel disponible puisqu'il n'était pas du tout prévu de remplacer autant de radars fixes par des radars tourelles aussi rapidement. D'autant plus que le programme de déploiement de ce nouveau modèle de radar a enregistré de nombreux retards industriels et techniques ces dernières années, ce qui fait qu'à ce jour, les douze cabines déjà installées ne sont toujours pas en service.