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Au cours de l'année 2018, de nombreuses nouveautés vont venir bouleverser le monde des radars automatiques et cela va entrainer un record de dépenses. Le gouvernement a donc du augmenter le budget 2018 des radars automatiques en ajoutant un article dans le projet de Loi de finances pour 2018.
L'article 21 prévoit ainsi l'augmentation de 58,85 millions d’euros le plafond des dépenses pour les radars automatiques qui passent ainsi de 249 millions en 2017 à 308 millions en 2018. Cela doit permettre le financement de l'installation de nouveaux modèles de radars (radars tourelles, radars double face, radars urbains) mais également de l'externalisation de la conduite des véhicules radars. Le financement de ces dépenses nouvelles sera entièrement effectué avec le dynamisme des recettes qui viendront largement compenser cette hausse.
Durant les débats à l'Assemblée Nationale, trois amendements ont été déposés pour le retrait de tout ou partie de cet article du projet de Loi de finances.
Le premier amendement a été déposé par Mme Ménard (FN) pour la suppression de cet article. La députée estime "que le nombre de radars en service est déjà suffisant et que l’augmenter ne serait qu’un moyen de pressurer encore davantage les automobilistes". Elle précise également que ces 58 millions d'euros serait plus utile à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) , qui perçoit en effet le solde des amendes, afin qu'elle puisse "investir davantage dans les infrastructures de transport, par exemple afin d’augmenter réellement la sécurité routière".
Le deuxième amendement a été déposé par des députés Les Constructifs, là encore pour la suppression complète de l'article. Dans leur exposé, Christophe Naegelen, Meyer Habib, Antoine Herth et Maurice Leroy expliquent que "poursuivre l’augmentation des contrôles automatiques contribue à pénaliser les automobilistes, sans pour autant améliorer la sécurité routière" car "bien que le nombre de radars soit toujours plus important sur les routes françaises et les mesures toujours plus sévères pour réprimer les excès de vitesse, le dispositif semble inefficace pour inverser la courbe de la mortalité routière tandis que les flashs et l’argent recueilli au titre des amendes routières sont ont hausse constante". Pour eux, "il est nécessaire de penser la politique de sécurité routière autrement, en prenant en compte d’autres facteurs majeurs d’accidentalité, comme l’alcool, les stupéfiants ou le téléphone au volant".
Enfin, un troisième amendement souhaitant la suppression de l'alinea 3 de l'article 21 a été déposé par les autres élus FN (Chenu, Aliot, Bilde, Collard, Evrard, Le Pen, Pajot). Là encore, les députés expliquent que "cet amendement vise à lutter contre la politique de matraquage fiscal des automobilistes consistant en l’installation massive de radars fixes en France qui a vu se multiplier l’installation de ces radars dans des zones parfois non dangereuses au nom de la sécurité routière". Pour eux, il faut "limiter l’affectation de ses crédits à l’installation de nouveaux radars fixes qui ne sont qu’un moyen de prévention de la sécurité routière pour favoriser l’entretien des infrastructures routières, dans un très mauvais état dans un certains nombre de territoires français et qui sont quant à elles directement accidentogènes".
Malgré ces amendements, la commission des finances a adopté l'article 21 sans modification. Il faut dire qu'aucun des trois amendements n'a été soutenu par leurs auteurs lors des débats...