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L'installation des premiers radars leurres est prévue dans les prochains jours au début du mois de février.
Comment cela va se passer exactement ? Voici ce que laisse comprendre les déclarations du délégué interministériel à la sécurité routière et du ministre de l’Intérieur depuis l'annonce de cette mesure lors du Comité Interministériel de la Sécurité Routière le 2 octobre 2015.
Dans un premier temps, des zones radars vont être créées simplement en installant un panneau radar qui annonce la présence d'un radar fixe juste avant un emplacement de radar autonome. Lorsque le radar autonome sera déplacé, le panneau restera en place et signalera donc une fausse zone radar. Mais le radar autonome pourra être réinstallé n'importe quand...
Pour ces vrais/faux panneaux, il va falloir changer la méthode actuelle qui consiste a installer de petits panneaux temporaires aux abords des zones contrôlées par des radars autonomes. Il faudra installé un panneau radar fixé au sol, ce qui est simple et rapide même si cela à un coût moyen d'environ 6000 euros.
Pour le gouvernement, l'avantage de cette solution est son faible coût puisqu'une fois que le panneau est installé, il n'y a pas de frais de maintenance.
Pour les usagers de la route, l'avantage de cette solution est que les zones sans radars seront rapidement repérées par les utilisateurs réguliers de la route et remontés sur les assistants d'aide à la conduite, pages Facebook et autres sites internet. Leur effet, ne concernera donc plus que les conducteurs de passage.
Dans un deuxième temps, des cabines fixes seront installées, elles seront fonctionnelles, c'est à dire reliée aux réseaux électrique et téléphonique mais elles ne seront pas toujours équipées du système radar qui sera installé aléatoirement dans ces cabines.
Pour cette seconde phase, il faudra un peu plus longtemps. En effet, si l'installation d'une nouvelle cabine fonctionnelle même vide est simple, elle a un coût, auquel il faut ajouter le coût d'installation du panneau avertisseur mais également le coût des abonnements aux réseaux et du maintien en condition opérationnelle. De plus, une fois que la cabine sera fonctionnelle, le coût sera encore bien plus important puisqu'il faudra passer un marché public avec une entreprise pour déplacer le système radar d'une cabine à l'autre.
Pour les usagers de la route, l'inconvénient de cette solution est son efficacité, en effet, il est très difficile de distinguer une cabine vide d'une cabine fonctionnelle sans s'arrêter pour regarder le contenu de la cabine. L'effet concernera donc tout le monde, que l'on soit usagers de passage ou réguliers. De plus, ces cabines seront certainement toujours signalées par les avertisseurs de radars même lorsqu'elles seront vides.
Heureusement, pour le gouvernement cette solution a également un inconvénient majeur qui est son coût. En effet, en plus d'installer des cabines fonctionnelles et leurs raccordements réseaux, il faudra encore payer des techniciens pour déplacer le système radar entre les cabines pour un coût d'au minimum 30000 euros par an et par système radar déplaçable. Sans compter les frais de maintenance des cabines et des systèmes radars...
Une solution mixte devrait également voir le jour, c'est à dire un panneau radar suivi d'une fausse cabine qui sera toujours vide. Cette solution est un peu plus onéreuse mais elle présente quasiment les mêmes avantages et inconvénients que la première solution...
Au total 10.000 zones radars fictives sont prévues d'ici trois ans. Il faudra attendre pour connaitre la part de chacune des solutions présentées sur ce total. Parmi les premiers départements servis devraient se trouver les Pyrénées-Atlantiques et le Territoire de Belfort.