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Depuis quelques semaines, la question de l'abaissement des limitations de vitesse sur l'ensemble du territoire est de plus en plus souvent évoquée dans les interviews du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Au mois de juin, dans Les Echos, il a affirmé qu'il était «convaincu que c’est en baissant davantage la vitesse sur les routes, et notamment les routes secondaires, que nous aurons une baisse de la mortalité». «Si demain, il faut des mesures dans ce sens, je n’hésiterai pas à les prendre».
Cette semaine, à l'occasion de la présentation du bilan de l'accidentalité routière du premier semestre 2013, le ministre a indiqué que pour lui, la baisse des limitations de vitesse est «inéluctable». Une réflexion sur ce sujet a été lancé auprès du Conseil national de la sécurité routière. «Au terme de cette réflexion, cet automne, je souhaite faire un certain nombre de propositions qui aillent dans ce sens. Passer de 130 à 120 km/h, passer de 90 à 80 km/h et ainsi de suite, représentera, j'en suis convaincu, une baisse de la mortalité et des accidents», a-t-il poursuivi. Et d'enfoncer le clou: « À chaque fois que nous avons baissé la vitesse, notamment sur le réseau secondaire ou en ville, nous avons obtenu des résultats. Quand on lève le pied, en revanche, le nombre de blessés et de morts augmentent.» Preuve que le ministre de l'Intérieur est déterminé sur ce dossier, il s'est dit «favorable» à une baisse de 80 à 70 km/h de la vitesse maximale sur le périphérique parisien.
De son coté, Frédéric Péchenard, le délégué interministériel à la sécurité routière temporise en indiquant que si la baisse de la mortalité se poursuit encore, il ne sera pas forcément nécessaire de mettre en place d'autres moyens pour contraindre les automobilistes à ralentir. «Cependant, si les chiffres repartaient à la hausse, Manuel Valls n'hésitera pas à limiter la vitesse, quand bien même cette mesure est impopulaire. Sa volonté politique est très forte sur le sujet de la sécurité routière», insiste-t-il.
Bien sûr, cette mesure est «compliquée et coûte un peu d'argent, car il y a plusieurs dizaines de milliers de panneaux à changer reconnaît Frédéric Péchenard. Mais sachant que le coût de l'insécurité routière s'est élevé à 23 milliards d'euros en 2012, cela serait financièrement rentable en fin de compte.»