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Alors que les radars automatiques subissent actuellement les foudres de nombreux usagers de la route, la Sécurité Routière a publié discrètement, il y a quelques semaines, le nom des entreprises choisies et le montant du marché pour le déploiement des nouveaux radars urbains.
Ces nouvelles machines avec un radar capable de verbaliser plusieurs types d'infraction, seront installées sur un élément du mobilier urbain et seront déplacées régulièrement.
Le marché public prévoit le développement, la fourniture, le déploiement et la maintenance avancée des radars urbains répondant au doux nom administratif d'équipements de contrôle multi-infractions déplaçables en environnement urbain (ETU).
Comme d'habitude, la Direction à la Sécurité Routière (DSR) avance masquée. Les détails du marché comme le nombre de radars à déployer ou les spécifications techniques demandées à ces nouveaux radars n'ont pas été rendu public puisque le marché a été publié de manière confidentielle avec un accès réservé aux seules entreprises pouvant y répondre...
Ce dont nous somme déjà sûr, c'est que le radar urbain sera capable de verbaliser plusieurs infractions, donc au moins la vitesse et le respect des feux rouges. Mais très vite, d'autres type d'infraction seront également verbalisées notamment le non respect des sas vélo, le non respect de stop, le franchissement de bande blanche et peut-être même d'autres comme le téléphone au volant ou le non port de la ceinture ou du casque!
De plus, les radars urbains pourront être factices. En effet, il est prévu non seulement que 1 seul radar actif soit déployé pour 5 cabines installées, mais qu'en plus, des radars factices soient installés dans les cabines vides pour éviter qu'elles ne soient trop vite repérées!
Le marché a été publié en janvier 2018 mais n'a été attribué que le 7 décembre 2018, c'est-à-dire avec plus de 6 mois de retard sur la date prévue initialement.
D'une durée totale de 12 ans, il prévoit que le développement de ces nouveaux radars puisse prendre jusqu'à 2 ans.
Pour réduire les coûts, la DSR a décidé de mettre en compétition plusieurs entreprises en découpant le marché en deux zones géographiques.
Pas sûr que la méthode soit très efficace... En effet, alors que le montant du marché était estimé à 100 millions d'euros répartis à parts égales entre les deux lots, il a finalement été attribué pour 149 millions d'euros avec une forte différence entre les deux lots! D'ailleurs, seules 3 offres ont été déposées pour ce marché.
Répartition géographique et montant du marché
Dans le Nord de la France, on rencontrera les radars urbains fournis par l'entreprise PARIFEX qui fabrique déjà les radars discriminants et les radars double face. Pour le déplacement réguliers des radars, elle s'est associée à l'entreprise CEGELEC qui fabrique et s'occupe déjà actuellement du déplacement des radars autonomes dans cette partie du territoire.
Dans le Sud de la France, c'est l'entreprise IDEMIA qui a été retenue. On rencontrera donc les radars urbains fournis par cette entreprise phare du système des radars automatiques depuis leurs débuts en 2003 même si depuis elle a changé souvent de nom (SAGEM, MORPHO, SAFRAN, etc) et même récemment de propriétaire.
Alors que les deux marchés étaient estimés à la même valeur par la DSR, il y a finalement un gros écart entre les deux fournisseurs retenus avec 63,6 M€ pour l'alliance PARIFEX/CEGELEC et 85,6 M€ pour IDEMIA.
Il faut dire que même si la solution PARIFEX est moins onéreuse que celle d'IDEMIA, la DSR avait déjà prévu que si les candidats avaient toute liberté de répondre aux deux lots, chaque candidat ne pouvait se voir attribuer au final qu’un seul lot...
On notera qu'avec 149 M€, les radars urbains, seront beaucoup plus cher que les radars tourelles dont le marché pour la même durée a été attribué à IDEMIA pour la déjà coquette somme de 102 M€.