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Alors que leur installation a débuté depuis plus de deux ans, les radars urbains n'ont toujours pas distribué le moindre PV. Mais cette phase d'expérimentation touche à sa fin puisque les premières cabines vont commencer à verbaliser dès le 16 janvier 2024. C'est en tout cas ce que viennent d'indiquer la préfecture du Territoire de Belfort et celle des Bouches-du-Rhône. Pour le département du Doubs, le top départ des verbalisations est fixé au 29 janvier. Pour la ville de Toulouse, la date n'est pas encore connue.
Comme leur nom l'indique, les radars urbains sont destinés à être installés en milieu urbain que ce soit sur des poteaux ou directement sur des lampadaires. Ces boitiers de petites tailles sont très discrets. Ils sont toujours signalés par un panneau mais celui-ci est souvent de très petite taille puisque la plupart ne dépasse pas les 50 centimètres de large...
Le mini panneau signalant les radars urbains
Il existe deux modèles de radars urbains. Le premier est le Nomad fabriqué par la société Parifex. Actuellement, une soixantaine de cabines sont installées dans le Territoire de Belfort et dans l'agglomération de Sochaux-Montbéliard.
Le second est le Mesta Compact fabriqué par Idemia. Pour le moment seules une vingtaine de cabines ont pris place à Toulouse et il y en a également quelques-unes à Marseille.
Un radar urbain à Toulouse
La particularité des radars urbains est qu'ils sont utilisés dans une logique de leurre. En effet, seulement une cabine sur cinq sera active, les autres restants vides. Pour que le système fonctionne, les radars sont régulièrement déplacés d'une cabine à l'autre.
L'avantage des radars leurres est de faire ralentir les automobilistes dans de nombreux secteurs même lorsque la cabine est vide puisqu'il est impossible de différencier facilement un radar actif d'un radar leurre. Dans le même temps, cela demande un plus faible investissement pour l'Etat puisqu'il y a moins de systèmes radars, bien plus coûteux qu'une simple cabine vides, à acheter.
Les radars urbains sont homologués pour traquer automatiquement les excès de vitesse et les franchissements de feu rouge. Sur les 5 radars qui seront actifs dans le territoire de Belfort, quatre contrôleront la vitesse et un autre le franchissement feu rouge.
Un radar urbain installé sur un lampadaire
Si les radars urbains vont commencer à distribuer leurs premiers PV, la situation n'est aujourd'hui pas aussi claire que lors des premières installations.
En effet, en 2019, lorsque le ministère de l'Intérieur attribue le marché de déploiement des radars urbains, il est prévu pour une durée de 12 ans avec un découpage territorial attribuant le nord de la France à Parifex et le sud à Idemia. L'objectif est de 700 radars urbains installés fin 2023.
Mais selon les informations publiées par la sécurité routière dans le projet de loi de finances 2024, il n'est plus prévu que les radars urbains soient installés par les services de l'État comme c'est le cas avec les autres radars automatiques.
Les choix des déploiements des radars urbains sont transférés aux collectivités territoriales comme prévu par la loi 3DS. Les lieux d'installation restant soumis à avis favorable de la commission départementale de la sécurité routière.
Pour que cela soit possible, des décrets d'application doivent encore être publiés. Ils permettront notamment de confirmer qui de l'Etat ou des collectivités payera pour le déploiement et l'entretien de ces équipements et bien sûr qui encaissera les recettes issues des amendes distribuées.