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Depuis juillet 2018, la limitation à 80 km/h a été imposée par l'Etat sur l'ensemble du réseau routier français pour toutes les routes sans séparateur central.
Si depuis 2020 certains départements ont choisi de faire marche arrière sur tout ou partie de leurs routes départementales dont ils ont la gestion, les routes nationales, gérées par l'Etat, restent limitées à 80 km/h sur l'ensemble du territoire.
Mais la situation a un peu changé depuis le 1er janvier 2024. En effet, depuis le début de l'année, près de 3 000 kilomètres de routes nationales et autoroutes non concédées ont été transférées ou mises à disposition de 15 départements, 3 métropoles et 3 régions.
Concrètement, cela signifie que la gestion et l'exploitation de ces routes est désormais prise en charge par les collectivités territoriales. Si l'Etat leur alloue une compensation financière, ce sont bien les nouveaux gestionnaires qui décident des travaux de sécurisation et d’aménagement, de l'entretien des chaussées, etc.
Mais les départements concernés peuvent également y fixer les limitations de vitesse. C'est ainsi que de nouvelles routes sans séparateur central sont déjà repassées ou vont bientôt repasser aux 90 km/h.
En Mayenne, le département avait anticipé le transfert. C'est ainsi que la N162, qui a été renommée D962, a vu sa limitation de vitesse passer de 80 km/h à 90 km/h dès le 1er janvier 2024 entre Laval et Château-Gontier-sur-Mayenne.
Les trois radars fixes installés sur cette portion ont tous vu leur limitation de vitesse rehaussée à cette date même si deux nouvelles zones limitées à 70 km/h ont été créées dans le même temps.
La N162 se poursuit sur 13 kilomètres dans le Maine-et-Loire. Cette portion devrait également repasser à 90 prochainement par logique de continuité puisque le département en a là aussi récupéré la gestion.
En Haute-Marne, la N67 devient la D520. Sur cet axe qui compte 4 radars fixes, les démarches pour un retour au 90 km/h sont en cours. Cela sera effectif dès que l'avis de la Commission départementale de sécurité routière aura été rendu. Un avis qui, rappelons-le, est obligatoire mais qui reste seulement consultatif.
Dans le Gers, de nombreuses routes sont concernées (N21, N124, N224 et N524). Elles cumulent ainsi pas moins de 10 radars fixes actuellement en zone 90. Le département a récemment confirmé que le retour au 90 km/h aurait bien lieu sur ces axes. Mais les démarches pour y aboutir étant longues, la hausse de la limitation de vitesse n'est pas prévue avant fin 2024.
Dans l'Aveyron, la N88 qui est un itinéraire sécurisé où l'on rencontre non seulement deux radars fixes mais également des radars autonomes qui changent de place régulièrement va devenir une départementale. La limitation doit revenir à 90 km/h comme sur toutes les autres routes de ce département.
En Seine-et-Marne, les N4 et N36 sont devenues les D1004 et D1036 sur 110 kilomètres. Ces deux itinéraires sécurisés cumulent des radars fixes et de nombreux emplacements de radars autonomes. La vitesse pourrait également revenir à 90 km/h prochainement comme sur tous les autres axes principaux de ce département.
Par contre, la limitation à 80 km/h sera maintenue pour les routes nationales transférées dans les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne, l'Isère, le Lot, la Moselle, les Pyrénées-Orientales, le Rhône et le Vaucluse. Ces départements n'ayant pas encore fait le choix d'un retour aux 90 km/h sur leurs routes départementales.
Il en va de même sur les 1638 kilomètres de routes nationales mises à disposition des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Grand-Est et Occitanie puisque le transfert de compétence est ici mis en place à titre expérimental. Et même si cela avait été définitif, cela n'aurait pas été possible non plus puisque les régions ne sont pas dans la liste des collectivités territoriales pouvant fixer une vitesse maximale autorisée supérieure de 10 km/ h à celle prévue par le code de la route au regard de la législation actuelle.
Reste le cas des métropoles, mais si celles-ci ont bien le droit de rehausser la vitesse sur tout ou partie de leur réseau routier métropolitain, aucune n'a encore sauté le pas à ce jour. Et il est bien probable qu'aucune ne le fasse jamais étant donné le caractère plutôt urbain des axes qui pourraient voir leur limitation de vitesse rehaussée.