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Cela n'a échappé à personne, l'année 2018 a été marquée par une explosion du nombre de dégradations enregistrées sur les radars automatiques. Les dépenses pour les remettre en état ont suivi la même courbe pour atteindre un montant record l'année dernière.
Au cours de l'année 2018, la Délégation à la Sécurité Routière (DSR) a enregistré une hausse sans précédent du nombre d'actes de vandalisme sur les radars automatiques.
La tendance remarquée depuis 2016 s'est poursuivie tout au long de l'année dernière puisque les chiffres officiels faisaient déjà état de 3 932 dégradations entre janvier et août.
Le phénomène s'est amplifié en novembre et décembre dans le sillage du mouvement des gilets jaunes avec une radicalisation des actions qui ont entraîné l'incendie de plus d'un radar fixe sur 7 en à peine deux mois.
Le tableau de disponibilité des radars retrace bien ce phénomène. Si 93% des radars automatiques étaient en service au mois de janvier, ce nombre est tombé à 86% durant les mois d'été.
Comprenant la hausse constatée et son phénomène durable, la DSR a bien demandé aux entreprises en charge de la maintenance des radars de renforcer leur organisation pour y faire face.
Mais cela n'a bien sûr pas été suffisant avec l’accélération des dégradations à compter du mois de novembre. Fin décembre, seulement 73% du parc de radars automatiques étaient en état de fonctionnement.
Si au final, le taux de disponibilité annuel s’établit à 88,9 %, il sera bien plus faible en 2019 puisque le programme de remplacement des radars définitivement hors-service en est toujours à la phase de démontage des cabines.
Cette hausse du nombre d'actes de vandalisme et surtout du nombre de radars détruits a entraîné une explosion des dépenses.
Selon la Cour de comptes, ce sont en effet 23 M€, pris sur le budget des radars automatiques et donc financés par le montant des recettes radars perçues, qui ont été consacrés au traitement du vandalisme pour effectuer les réparations. Une somme record puisque, à titre de comparaison, ce coût était de 9,3 M€ en 2017 ou encore de 6,8 M€ en 2016.
C'est seulement en 2012 qu'une somme similaire a été employée pour les réparations de radars. Durant cette année marquée par le mouvement des Bonnets rouges et l'incendie de plus de 200 radars fixes, le montant de la facture s'était élevé à 22 M€.
Mais il faut relativiser ce chiffre car depuis 2012 le marché public régissant l'entretien des radars fixes et leur réparation en cas de vandalisme a été réattribué deux fois entraînant une baisse du coût des opérations qui ont été divisé par plus de deux!
En ne prenant en compte que les trois dernières années, on se rend compte de la radicalisation des actes avec une hausse des destructions par incendie mais pas seulement puisque des cabines ont été découpées, vidées ou encore décapitées.
Cela se traduit par une hausse du coût moyen d'une réparation qui est passé de 2 100 euros en 2016 à 2 220 euros en 2017 pour dépasser les 3 000 euros en 2018.
Mais le coût d'une dégradation est bien différent selon son type. Il faut distinguer les réparations faisant suite à du vandalisme léger (peinture, sac poubelle, etc) et celui faisant suite à du vandalisme lourd réparable ou non réparable. Dans le premier cas, la réparation ne nécessite que le remplacement d'une ou plusieurs pièces alors que dans le second cas, c'est la cabine entière qui doit être remplacée.