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Le décret abaissant la vitesse maximum autorisée sur les routes sans séparateur central a été publié ce dimanche au Journal Officiel. Si la limitation de vitesse à 80 km/h est désormais inscrite dans le Code de la route, les opposants ne baissent pas les bras.
Le décret va être attaqué en justice par deux associations, la Ligue de défense et des conducteurs et l’Automobile club des avocats. Ils ont saisi le Conseil d’Etat en déposant un recours en annulation contre cette mesure.
Pour Me Anthony Quevarec, ce décret porte atteinte au principe d'égalité en France, car il s’applique essentiellement dans les zones rurales, "celles qui, déjà enclavées, subissent de fortes contraintes liées à l’éloignement de tous les services au quotidien".
De plus, les deux associations d'automobilistes entendent faire remarquer "l'erreur manifeste d'appréciation" d'une mesure "générale et absolue" qui aurait été décidée sans qu'il existe de preuve tangible de son efficacité.
Pour eux, les résultats de l'étude dans les zones tests depuis 2015 ne sont pas convaincants. Ils font également remarquer qu'il est faux de faire croire que le modèle dit de "Nilsson et Elvik", selon lequel 1 % de vitesse en moins équivaut à 4 % de morts en moins est un modèle mathématiques infaillible.
Le débat sur le 80 km/h va également gagner l'Assemblée Nationale puisque la proposition de loi du député Vincent Descoeur relative au pouvoir d’adaptation des vitesses maximales autorisées sera discuté en séance publique ce jeudi.
Le texte a pour objet d’éviter que cette mesure d'abaissement de la vitesse maximale autorisée ne s’applique de manière uniforme sur l’ensemble du territoire. Pour cela, il prévoit de confier aux autorités investies du pouvoir de police de circulation le pouvoir de relever la limitation de vitesse sur certains axes sous leur compétence.
Par exemple, l'article 2 inscrit dans la loi la possibilité, pour les présidents de conseils départementaux, de fixer la vitesse maximale autorisée sur les routes départementales, dans la limite de 90 km/h et l'article 3 donnent cette possibilité aux préfets pour les routes nationales.
Il y a peu de chance que cette proposition de loi soit adoptée puisqu’elle a déjà été examinée en commission et que l'ensemble des articles et des amendements déposés ont été rejetés puisque la majorité a fait le choix de rejeter la proposition de loi dans son ensemble.
Les associations de motards et d'automobilistes restent mobilisés contre cette mesure. Pour eux, l'abaissement de la vitesse à 80 km/h n'est par la voie d'un décret, un autre décret peut donc facilement permettre de revenir en arrière...
Une manifestation nationale est organisée un peu partout en France le samedi 30 juin avec la Fédération Française des Motards en Colère et 40 millions d'automobilistes. Vous pouvez retrouver les lieux de rassemblement sur le site internet de la FFMC.