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Depuis des années, nous sommes habitués à ne jamais rencontrer de radar dans les virages. Et pour cause, jusqu'à présent, les cinémomètres nécessitaient la présence d'une portion de route rectiligne pour pouvoir effectuer des mesures de vitesse.
Mais ce temps là est révolu car depuis le 25 juillet 2017, les radars autonomes sont homologués pour flasher également dans les virages lorsque celui-ci dispose d'un rayon de courbure d'au minimum 50 mètres.
Ceux qui ont circulé aux abords du circuit Paul Ricard au Castellet (83) en ce week-end de Bol d'Or ont pu croiser les deux premiers radars installés dans les virages.
Le premier était installé directement à l'intérieur du virage alors que le second était installé dans une série de virages.
Désormais, les radars autonomes vont donc également être déployés sur des routes sinueuses, par exemple en montagne, dans de grandes courbes sur des autoroutes ou encore dans tout autre virage.
Si les radars autonomes peuvent désormais flasher dans les virages, ce n'est toujours pas le cas des autres types de radar que l'on croise aujourd'hui sur le bord des routes.
Pour les radars de type doppler (radars fixes ou mobiles de types MESTA, radars discriminants, etc), l'antenne radar doit être orientée de manière à former un angle de 25° avec la chaussée. Lorsque cette dernière n'est pas rectiligne, l'angle n'est pas respecté et les mesures sont faussées avec une vitesse mesurée surévaluée lorsque l'angle est inférieur à 25° ou sous-évaluée lorsqu'il est supérieur. Il en va de même avec les radars lasers classiques pour lesquels un angle de 0° est requis sans quoi la vitesse mesurée est minimisée.
Si les radars autonomes utilisent bien un système laser, ce n'est pas un laser classique à simple faisceau comme on le trouve sur les radars mobiles de type Ultralyte, TruSpeed ou autres. Il s'agit d'un radar de type LIDAR avec lequel la mesure de vitesse est réalisée grâce à un laser à balayage qui détermine en continu les positions temporelles et spatiales des véhicules situés dans le champ de mesure ce qui permet de "suivre" les véhicules et d’en déduire leurs vitesses de circulation même dans les courbes.
En fait, depuis son apparition au bord de nos routes en juillet 2015, le radar autonome est capable de flasher dans les virages mais cette fonctionnalité ne pouvait être homologuée car le Laboratoire National de Métrologie et d'Essais (LNE) ne disposait pas d'outils et de protocoles pour permettre l'homologation de cette fonctionnalité.
C'est désormais chose faite et ce n'est que le début puisqu'il ne s'agit là que de la première mission confiée par la Sécurité Routière au LNE dans le but de mettre en place des moyens d'essais permettant l'homologation de nouveaux moyens de contrôle automatique afin de développer et d'augmenter le nombre d’infractions constatables...