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Les radars autonomes sont les champions de la bougeotte. Un coup ils sont placés ici, quelques semaines plus tard, ils sont déplacés à quelques kilomètres de là, ensuite ils partent encore s'installer sur un nouvel emplacement, etc.
Ce ballet bien huilé depuis plusieurs années est pourtant grippé depuis le mois de juillet. Depuis cette date, tous les radars autonomes sont restés scotchés sur leur emplacement. Pire, certains sont abandonnés dans des fossés depuis des mois comme à Mantenay-Montlin (01).
La raison à tout cela est simple, la Sécurité Routière a décidé, cet été, de changer le prestataire qui est chargé de les déplacer et de les entretenir.
Le marché confié depuis 2018 à Cegelec dans le nord de la France et à Aximum dans le sud a, cette fois, été confié au groupement Fayat / Ineo. Ces derniers ne sont pas des inconnus dans le petit monde des radars automatiques puisqu'ils détiennent déjà d'autres marchés, notamment la maintenance des radars fixes. Cela leur à permis de remporter le marché en proposant un tarif très bas grâce aux économies d'échelle et à une mutualisation réductrice de coûts.
Technicien Cegelec installant un radar autonome
Mais les débuts de ce nouveau marché attribué pour les 4 prochaines années ont été très chaotiques. Tout d'abord car l'entreprise Cegelec qui s'était portée candidate à déposé un recours devant le Tribunal administratif de Paris pour contester l'attribution du marché. En vain, mais cela a retardé le début de la phase de transition de prestataire de plus d'un mois.
Ensuite, le nouveau prestataire a dû recruter et former les nombreux techniciens de terrain chargés de l'entretien et du déplacement des cabines. Avec une contrainte supplémentaire, puisque ces derniers doivent détenir des habilitations à transporter des matières dangereuses telles que le lithium, composant des batteries utilisées pour faire fonctionner les radars autonomes.
Pour déplacer les cabines, il fallait également récupérer auprès de l'ancien prestataire toutes les télécommandes permettant de guider les remorques radars lors de leur positionnement ainsi que les clefs permettant l'ouverture de chaque cabine.
Intervention d'un technicien sur un radar autonome
Quatre mois plus tard, toutes ces difficultés commencent enfin à être surmontées et les radars autonomes recommencent à bouger. Mais cela se fait très timidement!
Fin novembre, c'est dans le centre-est que tout à commencé puisque c'est dans le Puy-de-Dôme, le Cantal et la Loire que les premiers radars ont été déplacés. Le mouvement s'est poursuivi la semaine dernière en Seine-et-Marne, dans les Yvelines mais également en Gironde. Hier, c'était le tour de l'Aube et aujourd'hui de la Marne. A chaque fois, ce sont seulement quelques radars qui sont concernés et non tous les radars autonomes installés dans chacun des départements cités.
Le mouvement va continuer à se répandre progressivement dans tous les départements et le ballet perpétuel des radars autonomes devrait reprendre son cours normal, c'est-à-dire des cabines déplacées toutes les 3 à 4 semaines, début 2025.
Les radars autonomes vont également faire leur retour dans les zones de travaux. Une première cabine a été posée la semaine dernière à Hyères (83).