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Le délégué interministériel à la Sécurité routière a dévoilé il y a quelques jours que l’État allait prendre de nouvelles mesures pour protéger les radars automatiques du vandalisme.
Alors qu'il était resté très vague sur les dispositions qui vont être mise en place, le ministère de l'Intérieur vient d'apporter quelques informations supplémentaires. Il a par exemple indiqué que les forces de l'ordre sont désormais dotées de caméras de surveillance afin de pourvoir surveiller les radars les plus vandalisés.
L'idée de surveiller les radars grâce à des caméras fait sont grand retour. Mais contrairement à ce que l'on aurait pu croire, ce ne sont pas des caméras fixes qui seront utilisées ni même les caméras intégrées dans les cabines des radars tourelles.
Ce sont plutôt des caméras discrètes installées par les forces de l'ordre qui permettent d'ores et déjà de surveiller temporairement les radars les plus vandalisés.
Les dégradations étant essentiellement effectuées de nuit, ces caméras devraient plutôt servir à donner l'alerte qu'à confondre les auteurs des dégradations.
Comme nous vous l'avions annoncé, une consolidation des cabines est prévue. Il faut dire qu'elles souffrent de nombreux points faibles facilement exploitables par les vandales.
Les efforts vont surtout porter sur le renforcement du mât qui est actuellement très fin et fréquemment découpé pour mettre les cabines au sol comme ces derniers jours à Saint-Germain-en-Laye, Le Pré-en-Pail, Mertzwiller, etc.
Mais cette évolution pourrait être contre productive... En effet, comme on l'a déjà vu, les mâts actuels ne résistent pas à la chaleur. Lorsque des pneus sont enflammés à leurs pieds, le métal cède et le radar tombe au sol. Certes, il est bien rendu inactif mais la cabine est épargnée.
Si le mât résiste à l'incendie, il y a de fortes chances que les flammes se propagent jusqu'à la cabine et que cette dernière s'enflamme à son tour alors que c'est rarement le cas aujourd'hui.
Pour limiter des enquêtes judiciaires très longues engagées lorsqu'un acte de vandalisme est constaté, le ministère de l'Intérieur souhaite que plus de délinquants soient pris en flagrant délit. En effet, comme la dégradation de radar est un délit grave, les forces de l'ordre peuvent diligenter des enquêtes de flagrance.
Pour cela, des patrouilles de police ou de gendarmerie, plus ou moins discrètes, sont régulièrement effectuées, notamment aux abords des radars fixes les plus exposés, c'est à dire ceux récemment installés et ceux qui sont souvent dégradés.
Ces patrouilles, combinées à la surveillance vidéo, pourraient permettre de confondre plus rapidement les auteurs.
Reste à savoir si tout cela sera réellement efficace étant donné l'importante fracture entre la politique de sécurité routière qui reste basée sur toujours plus de contrôles radars et une grande partie des usagers de la route qui souhaite une autre approche.
Le passage forcé au 80 km/h a mis le feu aux poudres et, quelques soient les mesures prisent, cela ne semble pas près de s'arrêter...
D'autant plus que, jusqu'à ce jour, au jeu du chat et de la souris entre les forces de l'ordre et les auteurs de dégradations, ce sont ces derniers qui restent largement vainqueurs.
Alors que plus de 1 000 radars ont été entièrement détruits ces deux dernières années, on estime que dans seulement une cinquantaine de cas, les auteurs ont été retrouvés.
Par contre, toutes ces personnes ont été condamnées, parfois avec de la prison ferme mais aussi de gros montants dommages et intérêts au profit de l’État.