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Fidèles compagnes de vos voyages sur les routes de France depuis 20 ans, les anciennes cabines radars disparaissent définitivement du paysage. Il faut dire qu'elles ont été martyrisées par le vandalisme mais également remplacées au fil des ans pour des modernisations.
La dernière vague de remplacement des grosses boîtes grises a débuté il y a quelques mois et bientôt, il ne restera plus rien des 800 cabines qui ont fleuri sur les routes entre 2003 et 2006.
Quand Nicolas Sarkozy, alors président de la République, inaugure le premier radar automatique le 27 octobre 2003, on découvre ces énormes boîtes grises en ferraille qui vont ensuite se disséminer partout en France.
Ces cabines radars de première génération qui sont utilisées jusqu'en décembre 2004 comportent deux faces identiques avec des fenêtres des deux côtés. L'ancêtre des radars leurres qui faisait ralentir dans les deux sens de circulation alors que le radar ne flashait pourtant que dans un seul sens. De ces 200 premières cabines, il n'en reste aujourd'hui aucune, la dernière a été remplacée par un radar plus moderne en 2017.
Une cabine radar de première génération
C'est à partir de 2005 qu'apparaissent les radars de deuxième génération. Ces cabines toujours imposantes sont tout de même de plus petite taille et peuvent ainsi être installées dans des endroits jusqu'ici impossibles comme les terre-plein centraux ou sur des poteaux en hauteur.
Au total, ce sont près de 600 cabines de deuxième génération qui seront installées jusqu'en octobre 2006, date d'apparition des cabines de troisième génération.
Depuis 20 ans, les cabines historiques en ont vécu des choses: accidents, découpages, arrachages, incendies, explosions, pannes, usure du temps, etc. Pourtant, nombre d'entre elles ont réussi à passer entre les gouttes et sont toujours au bord des routes aujourd'hui.
Mais plus pour longtemps, toujours équipées du vieux modèle de radar automatique MESTA 210 de SAGEM, elles sont aujourd'hui touchées par l'obsolescence technique. La Sécurité routière a ainsi décidé de remplacer ces cabines par des radars plus modernes que ce soient des radars tourelles ou des radars double face.
Anciennes cabines en cours de remplacement par un radar tourelle
Si le mouvement a été initié il y a déjà plusieurs années, il a subi une accélération ces derniers mois. Une dizaine de cabines sont en ce moment démontées en attente de leur remplacement comme n'ont pas oublié de le faire remarquer de nombreux journaux locaux. Il en reste moins d'une cinquantaine qui ne sont qu'en sursis et qui auront disparu au plus tard fin 2024.
Il faut dire qu'à cette date, il ne restera plus que 400 radars fixes classiques...
En cherchant bien sur le bord des routes, il reste une cabine qui est encore plus vieille que les radars automatiques! En effet, plusieurs cabines avaient été installées pour tester le système du contrôle automatisé de la vitesse avant 2003. Elles fonctionnaient avec des appareils photos argentiques et n'ont jamais réellement été mise en service.
Si vous circulez sur l'A7 en direction de Marseille vous rencontrerez encore une de ces drôles de boîtes grises entre Orange et Avignon, juste avant l'aire de repos de Fournalet.
L'ancienne cabine radar de Bédariddes
C'est la dernière ancêtre des radars automatiques puisque celles installées sur l'A8 aux Adrets-de-l'Estérel ont disparu depuis longtemps et que celle installée sur l'A72 à Saint-Étienne, détruite par la rouille, a fini par être démontée en 2020.
On ne sait pas si les services de l'État veulent la classer monument historique car plutôt que d'être démontée, elle est parfaitement entretenue. Elle a récemment reçu un beau coup de peinture pour masquer les traces de rouille qui commençaient à apparaître!