Les radars restent un support de contestation privilégié

Les radars automatiques qui se multiplient sur les routes sont depuis toujours la cible de dégradations. Outre le fait qu'ils soient considérés comme des pompes à frics et comparés à un impôt caché, ils sont érigés en symbole de l'État et en subissent les conséquences.

Support de contestation

Depuis toutes ces années, les radars servent de support aux contestations des mesures que souhaitent imposer l’État. Les cabines sont recouvertes de messages de revendication voir carrément détruites. La plupart du temps, ces contestations sont sans grand succès et les mesures passent...

Aujourd'hui, ce sont les premières pancartes contre l'élargissement du "pass sanitaire" qui commencent à apparaître alors qu'hier c'était celles contre la fermeture des commerces non essentiels.

Si la crise la plus importante fut bien sûr celle des gilets jaunes qui avaient été précédée par la contestation contre la passage aux 80 km/h, ont peut également en citer beaucoup d'autres.

Les précédentes contestations

Très récemment, les radars du Cantal ont subit les foudres des agriculteurs qui demandaient à l'Etat de faire appliquer la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole. Pas de messages de revendications apposés sur les cabines mais des radars rendus hors-service par divers moyens.

Un radar autonome enseveli sous le fumier

En remontant un peu plus loin, on se rappelle des buralistes qui ont mené des opérations coup de poing en masquant des centaines de radars simultanément partout en France pour contester contre le paquet de cigarettes à 10 euros ou plus généralement contre la hausse du prix du tabac.

Un radar masqué par les buralistes en 2015

Il y a encore ces radars recouverts de sacs poubelles par les producteurs de canards frappés par la grippe aviaire et qui demandaient l'aide de l'État. L'affaire a d'autant plus fait parler que l'auteur des faits a été retrouvé et s'est retrouvé devant le tribunal. Mais le juge a décidé que recouvrir un radar ce n'est pas le dégrader et il a été relaxé.

Un radar masqué par le collectif Les canards en colère

Et comment ne pas citer le mouvement des bonnets rouges luttant contre l'écotaxe et qui, quelques années avant les gilets jaunes, avaient fait partir en fumée plusieurs dizaines de radars.

Un radar incendié par les bonnets rouges