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Après plusieurs années de "vaches maigres" consécutives à la destruction d'une grande partie du parc de radars fixes dans le sillage du mouvement des gilets jaunes puis de la baisse du trafic en raison de la crise sanitaire, l'État prévoit que les radars automatiques retrouvent le maximum de leur rentabilité l'année prochaine avec des recettes proche du record enregistré en 2017.
Selon les informations fournies par la Cour des Comptes, les recettes récoltées via le système de contrôle radar automatisé a atteint 659 millions d'euros en 2021, somme à laquelle il faut ajouter 204 millions d'euros perçus avec les amendes majorées.
Mais, selon les prévisions budgétaires, les radars automatiques vont rapporter encore plus d'argent à l'État en 2023.
Les recettes radars issues du paiement immédiat des amendes sont budgétisées à hauteur de 755 millions d'euros, soit 100 millions d'euros de plus qu'en 2021. En ajoutant à ce pactole un montant d'environ 200 millions d'euros pour les amendes majorées, on arrive à un crédit de 955 millions d'euros.
Cela représente la deuxième meilleure recette pour les radars automatiques depuis leur mise en service en 2003, juste derrière le record enregistré en 2017 à 1,013 milliard d'euros.
Évolution des recettes radars entre 2012 et 2021
Si les perspectives de recettes sont si élevées, c'est parce qu'en 2023, le parc de radars automatiques va continuer à grossir, à se moderniser et à se concentrer sur les modèles les plus rentables!
Le nombre total de radars en service va atteindre 4 600 unités fin 2023. C'est 200 de plus que fin 2021.
Ils vont continuer à se moderniser, notamment avec le remplacement des radars fixes installés sur les axes à chaussées séparées par des radars double face qui ont un taux de conversion des flashs en avis de contraventions bien plus élevé. Il y aura également le remplacement d'une grande partie des radars feux rouges par des radars urbains bien plus discrets.
Enfin, les radars les plus efficaces vont se multiplier! Le nombre de radars autonomes qui flashent 3 fois plus que tous les autres types de radars va être porté à 600 exemplaires, c'est deux fois plus qu'en 2021. Et les voitures radars privatisées qui enregistrent un taux d'infraction supérieur à 7,5% vont finir d'être déployées dans les régions encore épargnées à ce jour, à savoir Provence-Alpes-Côte d'Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France, Occitanie.