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Les régions d'un large quart sud-est de la France résistaient depuis plusieurs années à l'arrivée des voitures radars privatisées. Mais ce ne sera bientôt qu'un lointain souvenir puisqu'elles vont débarquer dans tous les départements d'Auvergne-Rhône-Alpes, de Provence-Alpes-Côte-d'Azur et d'Occitanie.
Les radars privatisés sont des voitures banalisées, équipées d'un radar de type Gatso Millia, qui flashent dans le flot de circulation.
Avec les radars privatisés, ce ne sont plus les forces de l'ordre qui opèrent les contrôles, c'est désormais un chauffeur employé par une société privée qui conduit le véhicule radar sur des parcours définis à l'avance par les pouvoirs publics. Les voitures circulent 7 jours sur 7, la semaine comme le weekend ou les jours fériés, de jour comme de nuit. Chaque voiture est utilisée en moyenne 6 heures par jour.
Le navigateur GPS avec le parcours que doit suivre le chauffeur
Ces voitures radars peuvent uniquement contrôler les véhicules qu'elles croisent (quand il n'y a pas de séparateur central) et ceux qui les doublent. Le chauffeur n'a rien à faire d'autre que conduire en suivant les ordres de son GPS puisque l'ensemble du système radar est automatisé. Il détermine automatiquement la limitation de vitesse en vigueur là où la voiture se trouve en combinant base de données des limitations de vitesses en fonction de la position GPS et lecture des panneaux de limitation de vitesse grâce à des caméras installées à l'avant et à l'arrière des voitures.
Les voitures radars dont la conduite est confiée à des chauffeurs employés par une société privée n'entreront en service en Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Occitanie que dans plusieurs mois.
En effet, le marché public pour l'externalisation de la conduite des voitures radars pour la zone sud de la France vient tout juste d'être publié. Les candidats ont jusqu'au 29 juillet prochain pour déposer leur offre tarifaire. Viendra ensuite l'heure du choix du prestataire retenu par les services de la Direction à la Sécurité Routière. Une décision qui ne se fera probablement pas avant les mois d'octobre ou de novembre.
La mise en service effective des premiers véhicules n'aura donc pas lieu avant les premiers mois de 2025.
La marché public prévoit la privatisation des contrôles radars dans une grande partie sud de la France comprenant les trois régions d'Auvergne-Rhône-Alpes, de Provence-Alpes-Côte-d'Azur et d'Occitanie. Cela représente 31 départements et environ 126 voitures radars.
Le déploiement des voitures radars privatisées ne sera pas immédiat dans toute la zone, il se fera progressivement, département par département.
Une voiture radar privatisée
Avant de verbaliser, les voitures radars doivent effectuer plusieurs repérages sur les parcours imposés par les services de l'Etat notamment pour vérifier que les limitations de vitesse indiquées dans leur système de cartographie embarqué correspondent bien à la réalité sur la route.
Le prestataire retenu devra également trouver des lieux de garages pour les véhicules lorsqu'ils ne sont pas en circulation mais aussi organiser le recrutement et la formation de nombreux chauffeurs.
La couverture totale de ces trois nouvelles régions prendra donc de nombreux mois et se poursuivra jusqu'en 2026.
Les voitures radars privatisées sont arrivées sur les routes de Normandie en 2017. Deux ans plus tard, elles ont commencé à circuler en Bretagne, Pays-de-la-Loire et Centre Val-de-Loire, puis, en 2020, ce fut au tour de la Nouvelle-Aquitaine, des Hauts-de-France, du Grand-Est et de la Bourgogne-Franche-Comté de les accueillir.
Leur déploiement dans toute la France n'avait cessé d'être repoussé jusqu'à aujourd'hui, aussi bien à cause de la crise sanitaire que par volonté politique.
Mais ce n'est donc plus le cas et les voitures radars privatisées vont circuler dans quasi toute la France dès 2025.
Pour l'heure, seule la région Ile-de-France reste épargnée mais cela ne devrait pas durer. Il est probable que le marché public d'attribution pour cette région soit publié dans les prochains mois. L'Ile-de-France pourrait être incluse dans un très vaste marché "zone nord" regroupant également la Normandie, les Hauts-de-France, le Grand-Est et la Bourgogne-Franche-Comté.