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Depuis 2018, les voitures radars confiées à des opérateurs privés se déploient progressivement. A ce jour, environ 150 véhicules sont en service dans 7 régions mais à l'horizon 2023 ce seront 440 radars privés qui sillonneront toutes les routes de France.
Entièrement automatisé, le système radar embarqué dans ces véhicules est un véritable mouchard qui enregistre de nombreuses données en temps réel pour d'autres utilisations que la simple verbalisation des excès de vitesse.
Pour rendre l'externalisation de la conduite possible, il a été nécessaire d'adapter l'ensemble du système radar. Dans les voitures banalisées conduites par les forces de l'ordre, il faut paramétrer les limitations de vitesse manuellement. Mais cela est impossible dans les voitures radars privatisées puisque le chauffeur n'est pas assermenté.
Pour contourner ce problème, les services de l'État ont confié à la société Sysnav, spécialisée dans les solutions de navigation et de géolocalisation, le soin de concevoir un système de contrôle de vitesse entièrement autonome qui permet de connaître en permanence la position GPS exacte ainsi que la limitation de vitesse à cet endroit.
En plus d'une base de données officielles des limitations de vitesses, et afin d'éviter toutes contestations, les voitures radars doivent s'assurer que la signalisation de la vitesse est adéquate pour chaque excès de vitesse enregistré.
Pour cela, elles sont équipées de 4 caméras (2 à l'avant et 2 à l'arrière) qui collectent en permanence tous les panneaux de signalisation routière aux fins de comparaison avec les éléments figurant dans la base de données des vitesses limites autorisées.
Mais ce n'est pas tout puisque le système enregistre également les données de tous les véhicules rencontrés qui sont rendus anonymes pour une analyse en temps réel.
Avec toutes ces informations, la voiture radar automatisée est un véritable mouchard. Elle permet non seulement de connaître l'état de la signalisation routière mais également de nombreuses données sur le trafic.
Les données collectées permettent de fournir des rapports analytiques par tronçon de route, donnant le nombre de véhicules, la vitesse moyenne, les risques de survitesse, etc. Et tout cela en fonction des conditions météorologiques, des heures de passages, des jours de la semaine, etc.
Comme vient de le confirmer le ministère de l'Intérieur, ces données anonymisées sont conservées sans limitation de durée!
Le système utilise même ces informations pour prédire en permanence les endroits présentant le risque d'accident le plus élevé.
On imagine donc que ce traçage systématique va permettre de faire circuler les voitures radars sur les axes et aux heures où les excès de vitesse sont les plus nombreux...
Un peu à la manière du service de cartographie mise à disposition des préfectures qui permet déjà aux forces de l'ordre de cibler les contrôles de vitesse aux endroits où l'on roule le plus vite.