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Annoncée comme inéluctable par le journal Le Point la semaine dernière, la mesure visant à abaisser la vitesse maximum de circulation sur les routes bidirectionnelles ne semble finalement pas encore entérinée.
En effet, hier la ministre Jacqueline Gourault a expliqué que si la baisse des vitesses maximales autorisées sur les routes bidirectionnelles sans séparateur était bien en réflexion en vue du prochain Comité Interministériel à la Sécurité routière qui se tiendra au mois de janvier, à ce jour "aucune décision n'a encore été prise" sur ce sujet.
Lors de la campagne présidentielle, le candidat Emmanuel Macron avait répondu à plusieurs questions sur sa future politique en matière de sécurité routière. Le cas de l'abaissement de la vitesse à 80 km/h avait notamment été évoqué en avril 2017 dans une réponse au questionnaire de la Ligue contre la violence routière.
A la question "Abaisserez-vous de 90 km/h à 80 km/h la vitesse maximale autorisée sur les voies sans séparation des sens de circulation?", sa réponse avait été plutôt contre même si elle reste ambiguë.
"La baisse de limitation des vitesses peut constituer une piste de progrès en la matière. Mais elle n’est pas la seule. Les accidents peuvent aussi survenir à des vitesses moindres, le cœur du problème étant l’éducation au respect des vitesses. En France, les vitesses sont “impaires” : 30, 50, 70, 90, 110, 130. Cela participe de leur lisibilité. Je souhaite d’ailleurs que l’on revisite certains réseaux, je pense aux autoroutes urbaines par exemple, pour faciliter la lisibilité par les usagers, car parfois on ne sait plus à quelle vitesse rouler, entre les tunnels, les virages, etc. Je suis naturellement favorable, dès lors que les conditions de danger l’imposent, à abaisser la vitesse à 70. Mais abaisser en section courante la vitesse à 80 interrogerait l’ensemble de l’édifice. Il faudra donc conduire une réflexion cohérente incluant les effets sur le reste du réseau dans ce genre de décisions".
Pour manifester leur opposition à cette mesure, de nombreuses associations de défense des usagers de la route ont mis en ligne des pétitions.
Pour 40 millions d'automobiliste, c'est une mesure qui "sera inefficace en matière de sécurité routière, mais qui, en revanche, augmentera encore le nombre d'automobilistes flashés et remplira les caisses de l'État". La pétition permet de dire "NON à la baisse des limitations de vitesse".
Pour la Ligue de défense des conducteurs, "cette baisse n'a aucun fondement en matière de sécurité routière - on dispose même de données qui montrent qu'augmenter la vitesse ne nuit pas à la sécurité". La pétition demande donc de "mettre un terme immédiat au projet de baisse des limitations de vitesse".
De son côté, la Fédération Française des Motards en Colère en a marre que "Nous, citoyens", en soyons "réduits à subir une fois de plus les diktats du « tout-vitesse » et du « tout-répressif » que ne cessent de nous asséner nos gouvernements successifs" et propose elle aussi une pétition.