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Marine Le Pen, la candidate du Front national s'est déplacée hier au bord de la RN20, à la Ville-du-Bois (Essonne), où se trouve le premier radar automatique inauguré en 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur.
Lors d'un bref discours, elle a notamment promis de mettre fin "immédiatement" au programme d'installation de nouveaux radars. Pour Marine Le Pen, il y a eu une dérive "d'une politique de sécurité routière vers une politique de chasse à l'automobiliste", qualifié de "vache à lait" pour les finances de l'Etat.
Lors de ce discours, elle a également défendu sa mesure phare, la suppression du permis à points, qui selon elle "a entraîné le retrait d'un trop grand nombre de permis (...) au détriment des Français qui ont besoin d'un véhicule pour travailler" et des ruraux.
La présidente du FN a aussi promis de réinstaurer une amnistie présidentielle pour les automobilistes "à part quelques délits graves qui mettent en cause la vie des autres", voyant là "une tradition républicaine".
Elle a ensuite mis l'accent sur "l'état des routes, trop souvent négligé aujourd'hui", la pénalisation des "pratiques les plus dangereuses", notamment "la conduite sous l'état de drogues" et un effort particulier "sur les routes les plus dangereuses, les plus accidentogènes et non sur les portions de routes ou d'autoroutes les plus rentables".
Ces déclarations ont déclenché de vives réactions chez les associations de lutte contre l'insécurité routière. L'association Victimes et Citoyens a notamment déclaré par l'intermédiaire de son vice-président que "Marine Le Pen illustre son populisme (...) Ses propositions ne peuvent pas être qualifiées de propositions pour la sécurité routière. Ce sont des propositions pour gagner des voix".
L'association indiquant par ailleurs que "prôner l'abolition du permis à points (...) c'est oublier que si la France est passée de plus de 8.000 morts en 2000 à environ 4.000 aujourd'hui, c'est grâce, notamment au renforcement de l'efficacité de la chaîne contrôle-sanction".