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Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, le 17 novembre 2018, une forte hausse des dégradations a été constatée sur les radars automatiques avec au moins 65% des cabines concernées.
Si les radars recouverts de peinture ou de sacs plastique sont nombreux, des dégradations plus extrêmes ont également été enregistrées puisque l'on constate que plus de 1 radar fixe sur 7 a été incendié.
Au début du mouvement, on enregistrait en moyenne 10 incendies de radar par jour. Si depuis, le rythme a baissé, ce sont encore, en moyenne, 2 radars qui sont incendiés chaque jour comme par exemple cette nuit à Autheuil (28) et Fontaine-Chaalis (60).
Sur les 2750 radars fixes installés, c'est-à-dire hors radars feux rouges et radars mobiles, plus de 400 ont été la cible d'un incendie depuis le 17 novembre.
Dans la plupart des cas, les cabines ont été entièrement détruites et devront être remplacées en intégralité.
On constate des incendies sur tous les types de radars fixes, que ce soit les radars discriminants (45 radars touchés), les radars autonomes (41 radars touchés) et même les radars tronçons (2 radars touchés).
Mais avec 315 incendies, ce sont les cabines radars classiques qui sont les plus concernées.
Quelque soit le modèle de radar, le mode opératoire est quasiment toujours le même, des pneus sont disposés au pied de la cabine avant d'être enflammés.
La méthode la plus originale est certainement celle employée à Ajaccio avec la construction d'une structure en bois autour de la cabine installée sur le boulevard Charles-Bonaparte qui a finalement été incendiée quelques jours plus tard...
En plus de radars fixes, on note également qu'au moins cinq radars feu rouge ont péri sous les flammes notamment deux à Saint-Etienne (42) lors d'une manifestation de gilets jaunes mais aussi deux autres à Port-de-Bouc (13) où les cabines ont été abattues avant d'être incendiées au sol!
Les incendies de radars ont touché presque tous les départements car seulement une dizaine sont épargnés à ce jour dont tous ceux de la petite couronne parisienne. Même en Outre-Mer, des incendies ont été constatés sur des radars installés en Guadeloupe, en Martinique et à la Réunion.
Certains départements sont plus affectés que d'autres comme la Haute-Loire, la Saône-et-Loire, la Drôme, le Finistère et l'Ille-et-Vilaine qui ont enregistré au moins 10 radars incendiés.
Mais, ce sont le Vaucluse et le Lot-et-Garonne qui sont les plus touchés puisque pas moins de 16 radars ont été détruit par le feu dans chacun de ces deux départements. Cela représente plus de la moitié de leur parc de radars fixes qui compte respectivement 28 et 27 cabines.
Avec ce nombre impressionnant de radars détruits qui s'ajoute en plus aux 140 autres destructions enregistrées depuis le début de l'année 2018, il faudra de nombreux mois pour que la situation revienne à la normale.
Avant d'envisager une remise en service des radars qui nécessitent des réparations lourdes ou le remplacement complet de la cabine, il faudra déjà attendre que le mouvement des gilets jaunes s’essouffle, ce qui est encore loin d'être le cas... En effet, des réparations trop rapides pourraient être suivies de nouvelles dégradations.
Mais, même lorsque la Sécurité routière aura décidé que le moment est venu, il faudra encore de nombreux mois pour effectuer tous les travaux.
Lors de la crise des Bonnets rouges fin 2013, la moitié du parc de radars fixes de Bretagne avait été détruit. La remise en service de la cinquantaine de cabines concernées avait pris plus de 6 mois...