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Mise à jour du 29 novembre: Nouveau décompte, la liste des radars détruits depuis le 17 novembre s'allonge à 150! Avec par exemple, l'ajout du radar fixe de Saint-Germain-en-Laye incendié ou encore celui de Gournay en Bray vidé de son contenu.
Dans le sillage du mouvement des gilets jaunes, une vague d'une ampleur jamais vue s'abat sur les cabines radars dans toute la France. Bâchés, repeints, habillés d'un gilet jaune, on estime qu'au moins 600 radars automatiques sont actuellement hors service en France. Parmi eux, plus de 130 ont été totalement détruits depuis le 17 novembre.
Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, nous avons recensé sur les réseaux sociaux et dans la presse locale tous les radars qui ont été détruits, vous en trouverez la liste détaillée et vérifiée à la fin de l'article. A ce jour, notre décompte fait état de 133 radars détruits entre le 16 et le 26 novembre mais certains ont dû échapper à notre recensement.
Le phénomène s'étend à toute la France, même si certains départements sont plus touchés que d'autres. On peut citer par exemple le Doubs, où 5 radars fixes ont été incendiés la même nuit dont un qui avait été installé le jour même! Ou encore ceux du Gard et de la Haute-Loire, qui avec 7 radars détruits, sont les plus touchés juste devant la Vienne ou le Morbihan où 5 radars ont été incendiés.
Un radar en feu dans l'Indre
Cette vague de dégradations ressemble à celle des Bonnets rouges fin 2013 lors de laquelle, un grand nombre de radars avaient également été détruits mais dans un ensemble plus limité de départements.
La plupart des radars ont été incendiés et on ne trouve plus que leur carcasse calcinée au bord de la route parfois avec des rubans "Gendarmerie Nationale" ou cellophané au plastique noir avec un ruban mentionnant une "maintenance technique". Que ce soit des radars fixes, des radars discriminants ou des radars autonomes, le mode opératoire est souvent le même, c'est à dire la mise à feu des appareils grâce à des pneus dont on distingue souvent les restes au pied des cabines.
Si certaines cabines n'ont pas totalement été détruites grâce à l'intervention rapide des pompiers, elles sont tout de même hors-service car les composants interne du radar ont été soumis à une forte chaleur.
Intervention des pompiers sur un radar en feu
Si 95% des cabines détruites ces derniers jours le sont par incendie, il en reste encore une petite part pour lesquels une méthode différente a été utilisée. On note par exemple que le radar de Vic-sur-Guardiole (34) est découpé en morceau.
Le radar de Vic-sur-Guardiole découpé
Ou encore que le poteau du radar feu rouge de Villeneuve-sur-Lot a été arraché du sol.
Le radar de Villeneuve-sur-Lot arraché
Mais en général, les cabines sont abattues grâce à l'usage d'une disqueuse, notamment les radars tronçon dont les cabines, perchées sur des poteaux, sont assez insensibles au feu comme à Beaucaire (30).
Un poteau de radar tronçon découpé
Cette vague de dégradation sans précédent va mettre hors-service de nombreuses cabines pour plusieurs mois. Mais elle pourrait également accélérer le renouvellement du parc de radars par des modèles plus performants et homologués récemment à savoir, les radars tourelles et les radars double face.
En effet, dans deux départements les préfets ont déjà annoncé que les cabines détruites seraient remplacées par un nouveau modèle.
En Haute-Loire, dès les premières dégradations, la préfecture a annoncé à la presse qu'elle allait demander à ce que les radars irréparables soient remplacés par des radars tourelles.
En Moselle, c'est un radar double face qui est annoncé par la préfecture en remplacement du radar détruit sur le Pont de Beauregard à Thionville.
Selon les derniers chiffres détaillés fournis par la Sécurité Routière dans le budget 2017 des radars, le coût d'une cabine radar classique est de 21 000 euros, celui d'un radar discriminant est de 46 000 euros et celui d'un radar autonome est de 64 000 euros.
Avec 13 radars autonomes, 13 radars discriminants et 102 radars fixes, le montant des dégâts dépasse donc largement les 3 millions d'euros. Et cela sans compter, les 4 radars tronçons à 150 000 euros pièce partiellement détruits ou encore les frais de main d'œuvre pour la réinstallation des cabines.
Les frais de réinstallation sont supportés par le budget des radars qui est lui-même alimenté par les amendes encaissées issues de ces mêmes radars.
A titre de comparaison, la Sécurité Routière a indiqué que la dépense du traitement du vandalisme a été de l'ordre de 9,3 M€ pour l'année 2017 et de 6,79 M€ en 2016.
A ces coûts de réinstallation, il faut également ajouter toutes les amendes qui ne seront plus distribuées par les cabines hors service. Pour la plupart, ce sont des radars hors des grands axes dont la perte moyenne est estimée à 500 euros par jour et par cabine soit une quinzaine de flashs journalier.
Malgré tout, cela reste une goutte d'eau pour le système des radars automatiques dont les recettes pour 2018 vont encore largement dépasser le milliard d'euros!
Voici la liste de tous les radars incendiés ces derniers jours (mise à jour le 29/11).
Ain: Château-Gaillard (discriminant), Aisne: Chéry-lès-Pouilly (autonome), Saint-Michel (fixe), Hautes-Alpes: Saint-Clément-sur-Durance, Guillestre (fixe), Ardèche: Aubignas (fixe), Ariège: Unac (fixe), Aude: Carcassonne (autonome), Aveyron: Séverac-l'Eglise (autonome), Bouches-du-Rhône: Istres (discriminant), Arles (fixe), Calvados: Bavent (fixe), Charente-Maritime: Mornac-sur-Seudre (fixe), Côte-d'Or: Fenay (fixe),Côtes-d'Armor: Trégomeur (autonome), Creuse: Glenic (fixe), Doubs: Villers-le-Lac, Fournet-Luisans, Etalans, Epenoy (fixe), Etalans (autonome), Drôme: Alixan (autonome), Chabrillan, Beausemblant (fixe), Eure: Saint-Aquilin-de-Pacy, Le Chesne, Criquebeuf-sur-Seine, Armentières-sur-Avre(fixe), Pullay (discriminant), Eure-et-Loire: Poisvilliers (discriminant), Gard: Fourques, Redessan, Nîmes, Saint-Dezery, Ribaute-les-Tavernes, Seynes, Saze (fixe), Haute-Garonne: Saint-Jory (fixe), Gironde: Pleine-Selve (autonome), Cerons (fixe), Hérault: Pouzolles (autonome), Bédarieux, Bédarieux (fixe), Ille-et-Vilaine: Rennes, Saint-Jean-sur-Vilaine (fixe), Bourgbarré (discriminant), Indre: Ciron (fixe), Indre-et-Loire: Auzouer-en-Touraine (fixe), Isère: Sonnay (fixe), Landes: Laglorieuse (fixe), Loir-et-Cher: Pruniers-en-Sologne, Chouzy-sur-Cisse (fixe), Loire: Mably, Saint-Etienne-le-Molard, La Versanne (fixe), Haute-Loire: Vazeilles-Limandre, Saint-Georges-d'Aurac, Ceyssac, Mazeyrat-d'Allier, Saint-Beauzire (fixe), Loudes (incendié), Loire-Atlantique: Nantes, Saint-Herblain (fixe), Loiret: Pressigny-les-Pins, Loury, Poilly-lez-Gien (fixe), Lot-et-Garonne: Pujols (tronçon), Lozère: Palhers (fixe), Manche: Ancteville (fixe), Marne: Linthes (fixe), Linthelles (autonome), Haute-Marne: Villiers-le-Sec (fixe), Mayenne: Assé-le-Béranger (fixe), Meurthe-et-Moselle: Pont-à-Mousson (autonome), Crantenoy, Malavillers (fixe), Morbihan: Marzan, Molac, Arzal, Kervignac, Kervignac (fixe), Moselle: Brouviller (fixe), Nièvre: Sougy-sur-Loire (fixe), Nord: Coudekerque-Branche (discriminant), Lambres-lez-Douai (fixe), Oise: Beauvoir, Saint-Germer-de-Fly (fixe), Orne: Montilly-sur-Noireau, Crulai, Saint-Evroult-de-Montfort (fixe), Pas-de-Calais: Aubigny-en-Artois (autonome), Maisnil-lès-Ruitz (discriminant), Annay, Brias (fixe), Puy-de-Dôme: Clermont-Ferrand, Saint-Ours (fixe), Pyrénées-Atlantiques: Bassussarry (discriminant), Bordes (fixe), Hautes-Pyrénées: Ibos, Vic-en-Bigorre (fixe), Bas-Rhin: Plobsheim (fixe), Haut-Rhin: Lièpvre (fixe), Rhône: Mionnay (fixe), Haute-Saône: Saint-Sauveur, Noroy-le-Bourg, Colombe-lès-Vesoul (fixe), Saône-et-Loire: Saint-Martin du Lac, Saint-Cyr (fixe), Seine-et-Marne: Jouy-le-Châtel (autonome), Yvelines: Poissy (discriminant), Poissy, Guerville, Saint-Germain-en-Laye (fixe), Deux-Sèvres: Nanteuil (fixe), Tarn: Cuq-Toulza, Maurens-Scopont (fixe), Var: Trans-en-Provence, Brignoles (fixe), Vienne: Mignaloux-Beauvoir (autonome), Poitiers, Vivonne (discriminant), Saint-Maurice-la-Clouère, Vouneuil-sous-Biard, Availles-en-Chatellerault (fixe), Haute-Vienne: Saint-Bonnet de Bellac (fixe), Vosges: Vincey, Saint-Nabord (discriminant), Esley, La Baffe (fixe), Bainville-aux-Saules (autonome), Yonne: Percey (fixe), Territoire-de-Belfort: Bourogne (fixe), La Réunion: Saint-Denis, Saint-Leu, Saint-Benoit (fixe).
Voici la liste de tous les autres radars détruits autrement que par incendie (mise à jour le 29/11).
Ain: Lavours (fixe abattu), Bouches-du-Rhône: Martigues (tronçon abattu), Martigues (fixe abattu), Cantal: Neussargues-Moissac (fixe abattu), Doubs: Nods (tronçon abattu), Eure-et-Loire: Saulnières (fixe arraché), Gard: Beaucaire (tronçon abattu), Aubord (fixe abattu), Hérault: Vic-la-Guardiole (fixe découpé), Indre: Déols (fixe abattu), Haute-Loire: Raucoules (fixe arraché), Lot-et-Garonne: Villeneuve-sur-Lot (feu rouge arraché), Bourlens (fixe abattu), Nord: Valenciennes (fixe abattu), Bas-Rhin: Haguenau (fixe abattu), Seine-Martime: Gournay-en-Bray (fixe vidé), Yonne: Lasson (fixe abattu).