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La Sécurité Routière vient de présenter à Evreux en Normandie, la nouvelle version de la voiture radar mobile mobile qui flashe en roulant. Les modifications effectuées par rapport aux modèles qui sont utilisés actuellement ont pour but de rendre le véhicule radar autonome afin que la conduite de la voiture puisse être confiée à du personnel employé par des sociétés privées.
Comme vous pouvez le voir sur la photo, le premier véhicule équipé est une Peugeot 308 immatriculée DY-126-ZG. Mais cinq autres véhicules non présentés à la presse sont également utilisés pendant la période de test.
Pour que les contrôles radars effectués par du personnel non assermenté soient légaux, il faut que le radar soit autonome donc que son utilisation ne nécessite aucune intervention de la part du conducteur. Pour cela, le système radar actuel avec son cinémomètre de type GATSO MILLIA a subi des modifications matérielles et logicielles.
Pour que le radar soit autonome, il faut que la vitesse maximum autorisée à l'endroit où se trouve le véhicule radar soit indiquée au système. Pour cela, la solution technique retenue est l'utilisation d'une base de données GPS des vitesses autorisées mise en place par l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN). Pour éviter les éventuelles erreurs, la vitesse indiquée par la position GPS est comparée avec la vitesse déterminée grâce à quatre caméras qui sont capables de lire les panneaux de limitation de vitesse et d'en déduire la vitesse maximum autorisée. En cas de non correspondance entre la limitation de vitesse indiquée par le GPS et celle indiquée par la lecture des panneaux, le radar sera désactivé.
Les quatre caméras sont positionnées aux quatre angles du véhicule, deux à l'avant et deux à l'arrière. Elles reconnaissent automatiquement les panneaux de limitation de vitesse, mais également ceux d'entrée ou de sortie d'agglomération. Ces caméras seront par la suite miniaturisées pour une meilleure banalisation de la voiture.
Les voitures radars conduites par un opérateur privé devront suivre un itinéraire précis qui sera déterminé à l'avance par un donneur d'ordre de la préfecture en collaboration avec les forces de l'ordre. Cet itinéraire sera défini pour chaque mission de contrôle sur un système GPS qui guidera le conducteur sur le parcours à suivre et duquel il ne devra pas sortir. Les plages horaires de contrôle seront également définies par les services de l'Etat et ne seront pas laissées à l'appréciation du chauffeur ou de son employeur.
De plus, la mise en place de ce nouveau système implique que chaque parcours contrôlé ait été spécifiquement cartographié par l'IGN pour que la comparaison entre la vitesse enregistrée dans la base de données GPS nationale et celle que détecte la voiture radar avec la lecture des panneaux soit permanente.
Le prestataire privé disposera également d'un centre de supervision qui lui permettra de localiser en temps réel les voitures-radar en circulation. Sur la carte animée apparait la position actualisée des véhicules, leur progression sur la carte et la vitesse maximale autorisée du lieu où ils se trouvent.
Comme vous pouvez le voir sur la carte ci-dessus, ce sont bien 6 véhicules qui sont opérationnels pour la phase de test.
Comme on le voit ci-dessous, des écrans annexes reliés à des webcams placées en immersion dans les voitures radars ont été ajoutés mais uniquement pour les besoins de la présentation presse.
Contrairement à ce que l'on peut voir aujourd’hui, lorsque le radar sera confié à un conducteur privé, les contrôles ne pourront se faire que lorsque le radar est en circulation. En effet, pour que le radar soit utilisé alors que le véhicule est stationné en bord de route, cela nécessite la calibration de l'antenne radar or cette calibration ne peut être effectuée que par du personnel assermenté sous faute de nullité du contrôle.
Ce qui ne change pas, ce sont les véhicules utilisés! En effet, les véhicules que vous croisez actuellement et dont vous pouvez retrouver la liste et les photos sur le site ne seront pas réformés mais bien modifiés. Vous croiserez donc toujours les mêmes Dacia Sandero, Peugeot 508, Citroën Berlingo, etc qui conserveront également leurs immatriculations actuelles. Ils devraient également rester affectés aux unités dans lesquelles ils se trouvent actuellement et à la fin de leurs services, les conducteurs devront stationner les véhicules radars dans les locaux de la police ou de la gendarmerie.
Ce qui ne change pas non plus, c'est bien le cinémomètre qui mesure la vitesse puisqu'il s'agit toujours du GATSO MILLIA développé par la société Sensys Gatso.
Fin 2018, ce seront 440 radars mobiles nouvelle génération qui sillonneront les routes de France. Cela va nécessiter la création d'environ 1000 postes de chauffeurs privés mais ils ne seront pas tous employés par la même société. En effet, le gouvernement à prévu de scinder ce marché public par région. Plusieurs entreprises privées se verront donc attribuer la gestion de la conduite d'une partie des radars mobiles.
La rémunération des prestataires privés sera déterminée notamment en fonction des kilomètres parcourus mais elle sera "totalement indépendante" du nombre d'infractions relevées par les voitures radars. D'ailleurs, les conducteurs n'auront en aucun cas accès au dispositif de contrôle, ils ne connaîtront pas non plus le nombre d'excès de vitesse enregistrés durant leurs missions.
"Le cahier des charges fixera aux prestataires privés des obligations rigoureuses de durée, régularité et conformité d'utilisation des voitures radars, mais ne leur donnera pas pour objectif de collecter un nombre minimum de messages d'infraction" précise également la Sécurité Routière.
L'expérimentation va porter sur 6 véhicules radars mais il ne s'agit pour le moment que de tests qui seront effectués sur une période de 2 à 3 mois afin de permettre l’homologation du nouveau système. Lors de ces tests, les excès de vitesse enregistrés ne seront pas verbalisés.
Les premières verbalisations sont programmées pour septembre 2017 avec la mise en service de la première voiture-radar conduite par un opérateur privé. L'externalisation de le conduite sera ensuite progressivement étendue aux autres régions jusqu'à fin 2018.