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Qu'y a-t-il de plus désagréable que de se faire flasher par un radar alors que l'on respecte la limitation de vitesse? Recevoir un avis de contravention d'un radar mal réglé!
Si les erreurs de flashs sont malheureusement fréquentes, dans la majorité des cas, les PV ne sont jamais envoyés. Sauf quand l'erreur vient du réglage d'un radar programmé pour flasher à une vitesse inférieure à celle indiquée sur la route.
Une situation qui se répète inlassablement depuis quelques mois et qui est inacceptable.
D'autant plus que la réponse des autorités locales est souvent inadaptée et que rien n'est fait au centre des radars de Rennes pour corriger la situation.
Alors que l'on s'offusquait avec de nombreux autres journalistes de la presse locale comme nationale d'un nouveau cas de radar automatique qui envoyait des amendes à des usagers de la route qui respectaient la limitation de vitesse, la situation se reproduisait à l'autre bout de la France.
En effet, après le radar de Tonnay-Charente qui a verbalisé à tort début décembre en Charente-Maritime, c'est au tour du radar de Beaumont-sur-Vesle dans la Marne de distribuer des PV indus depuis son installation le 15 décembre.
Une situation qui se répète encore et encore puisque l'on dénombre au moins cinq cas similaires depuis le début de l'année en ajoutant ceux de Marnay-sur-Seine (10) en janvier, de Saint-Quentin-sur-Isère (38) en juin et de Solomiac (32) en juillet.
Pourtant à chaque fois, la situation est identique. Nous sommes sur une route départementale dont la limitation de vitesse a été rehaussée à 90 km/h suite à une décision du conseil départemental mais le radar autonome installé au bord de la route est mal paramétré et flashe tous les véhicules dépassant le 80 km/h.
Il s'en suit quelques jours plus tard, une avalanche de PV dans les boites aux lettres de nombreux automobilistes qui circulaient pourtant à la bonne vitesse et avec tous les désagréments que cela comporte.
Les personnes verbalisées à tort se retournent souvent vers les autorités locales que ce soit les forces de police, le département ou la préfecture. Ces dernières apportent rarement des réponses adaptées.
Ce fut le cas avec le département du Gers qui dans un premier temps a enjoint toutes les victimes à contester leur amende en joignant l'arrêté indiquant que la route concernée était limitée à 90 km/h.
C'est la même chose à Beaumont-sur-Vesle avec la gendarmerie locale qui invite tous les automobilistes concernés à contester l'amende reçue.
Pourtant, il est inacceptable de faire peser sur les victimes les erreurs d'un système automatisé devenu fou en les obligeant à faire des démarches pour faire reconnaitre leur bon droit.
De plus, contester n'est pas la solution adaptée à la situation. La seule réponse à apporter est d'indiquer aux victimes de ne rien faire et d'attendre que l'infraction soit annulée par le centre des radars de Rennes. Pourquoi? Parce que pour contester en bonne et due forme, les victimes doivent payer la consignation du montant de l'amende forfaitaire, une somme qui ne sera rendue que plusieurs mois plus tard même lorsque l'amende est annulée après seulement quelques jours.
Combien de temps va t'on encore accepter que des personnes soient verbalisées à tort dans des situations pourtant toutes similaires?
La Direction à la Sécurité Routière (DSR) doit rendre des comptes et remédier à la situation le plus rapidement possible. La solution d'annuler les avis de contravention à postériori comme cela est fait actuellement n'est pas la bonne réponse.
En effet, plusieurs victimes qui ne re rendent pas compte de l'erreur de limitation de vitesse ou qui trouvent qu'il est trop compliqué de contester vont payer leur amende avant que celle-ci ne soit annulée, que ceux qui vont contester vont devoir verser le montant de la consignation et que toutes ces sommes ne seront remboursées que plusieurs mois plus tard.
Cela ne semble pourtant pas très compliqué de s'apercevoir qu'un radar autonome enregistre un nombre de flashs anormal et de vérifier pourquoi avant d'envoyer des avis de contravention. Si aucun système d'alarme n'a été mis en place à Rennes pour ce genre de cas, il est grand temps d'y remédier.
Lorsque des voitures radars privatisées ont flashé par erreur en oubliant le retour au 90 km/h, la DSR a rapidement mis en place un correctif pour que la situation ne se reproduise plus. Bizarrement, lorsqu'il s'agit des radars autonomes, il n'y a aucune réaction de leur part, pas plus qu'une communication officielle sur le sujet. C'est à chaque fois aux préfectures concernées de déminer la situation en annonçant l'annulation des contraventions.