Une technique innovante utilisée pour masquer un radar tourelle

Les radars automatiques souvent victimes d'actes de vandalisme. La technique préférée des vandales pour les rendre inopérants est de les masquer avec de la peinture.

Pour éviter ce genre de dégradation, la sécurité routière a décidé d'installer les radars en hauteur. C'est ainsi que les radars tourelles posés sur un mât de près de 3 mètres sont bien plus protégés des graffitis. Et cela d'autant plus que la caméra qui enregistre les infractions est située tout en haut de la cabine, soit à 4 mètres au-dessus du sol! Un peu de peinture sur la fenêtre du bas n'a qu'un effet décoratif mais n'empêche pas le radar de fonctionner normalement.

Il devient donc très difficile de masquer un radar tourelle pour l'empêcher de flasher.

Une nouvelle technique

Mais l'imagination des vandales semble sans limite puisqu'une nouvelle technique a été utilisée pour masquer un radar tourelle dans le Tarn-et-Garonne.

La semaine dernière, les usagers de la D926 entre Villefranche-de-Rouergue et Caussade ont eu la surprise de voir disparaitre le radar tourelle installé sur la commune de Puylagarde.

Le radar de Puylagarde

Le radar n'a pas été abattu comme on peut le voir parfois, il a tout simplement été recouverts de pneus!

Le radar tourelle entouré de pneus

En effet, pas moins de 13 pneus de tracteurs ont été enfilés autour du mât jusqu'à le recouvrir entièrement.

Si cette solution avait déjà été utilisée sur les anciennes cabines radars, elle est innovante pour les radars tourelles. Mais il serait étonnant qu'elle soit reproduite fréquemment car il faut disposer des bons moyens pour la mettre en place...

Il est loin le temps où l'on pouvait masquer un radar avec une simple branche.

Quels risques pour les auteurs?

Chaque dégradation de radar automatique déclenche une enquête de police puisqu'il s'agit d'un délit qui relève des articles 322-1 et 322-2 du code pénal.

Pour avoir occulté un radar de quelques manières que ce soit (peintures, pneus, carton, autocollant, etc), l'auteur des dégradations risque jusqu'à 15 000 euros d'amende et une peine d'intérêt général.

Les sanctions sont encore plus importantes lorsqu'il y a dégradation puisque les sanctions peuvent aller jusqu'à 75 000 euros d'amende et 5 ans d'emprisonnement.