Verbalisé à 110 km/h alors qu'il circulait à 43 km/h !

Un camion de la société Idoux a été contrôlé début décembre pour avoir circulé à 110 km/h en passant devant le radar autonome installé sur la D437 à Montandon comme nous le rapporte l'Est Republicain.

Dès la réception de l'avis de contravention, le patron et le chauffeur ont été très étonnés car cette vitesse est impossible à atteindre avec un camion de 44 tonnes à cet endroit qui est situé dans une descente et juste après un virage dangereux.

En vérifiant le disque de contrôle interne du camion, ils se sont rendus compte que le poids-lourds roulait en fait seulement à 43 km/h au moment de l’infraction supposée ! Donc très loin des 110 km/h mesurés par le radar et des 104 km/h retenus pour l'infraction... Un erreur de +61 km/h !!

Avec ces éléments, ils ont pu contester l'infraction qui a rapidement été classée sans suite.

Le problème, c'est que si une telle différence de mesure se produit avec un autre type de véhicule, le conducteur pourrait perdre son permis pour un très grand excès de vitesse et avoir du mal à faire reconnaitre sa bonne foi car il ne pourra pas s'appuyer sur les données du disque de contrôle interne.

Cette affaire n'est pas sans rappeler celle du radar fixe de Saint-Jean de Thouars qui flashe à des vitesses impossibles à atteindre ou encore celle du radar fixe d'Ambérieu-en-Bugey qui a contraint la Cour de cassation à remettre en cause la fiabilité des radars automatiques !

Mais dans ces deux cas, il s'agit d'un radar doppler de type MESTA 210C alors que dans la cas du radar de Montandon, il s'agit d'un radar laser de type POLISCAN...

L'Officier du Ministère Public n'a pas expliqué la raison du classement sans suite de cette infraction, s'agit-il d'une erreur de mesure du radar ? d'une erreur de reconnaissance du véhicule en infraction par le radar ou encore d'une erreur de reconnaissance du véhicule en infraction par le CNT de Rennes ?