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Chaque année, des millions de photos prises par les radars automatiques finissent dans la grande poubelle numérique du Centre National de Traitement de Rennes. En 2020, les radars automatiques ont généré 18,5 millions de messages d'infraction mais seulement 12,9 millions se sont transformés en avis de contravention soit un déchet de 30%.
Il existe plusieurs raisons pour que les clichés ne fassent pas l'objet de poursuites et notamment dix motifs de rejets qui font que les images sont jugées inexploitables.
La lecture sans équivoque de la plaque d'immatriculation du véhicule en infraction est indispensable pour toute verbalisation.
C'est donc sans surprise que la raison la plus fréquente pour qu'une photo de radar automatique ne finisse pas en PV dans la boite aux lettres est le fait qu'il y ait un doute sur la plaque. Cela peut avoir de multiples raisons, de la plus classique à la plus insolite.
La lecture complète de la plaque d'immatriculation peut, par exemple, être impossible parce que la plaque est détériorée voir totalement absente. Mais elle peut aussi être masquée, totalement ou en partie, par de la boue, de la neige, un attache-remorque, etc. Pourtant, circuler avec une plaque d'immatriculation illisible, c'est s'exposer à une amende forfaitaire de 135 €.
La lecture de la plaque peut également être impossible ou incomplète car masquée par un autre véhicule, un vélo, un piéton voir même par un oiseau!
Plaque d'immatriculation cachée par la neige
Un autre cas fréquent de mise au rebut d'une photo de radar est la présence sur le cliché de plusieurs véhicules puisque dans ce cas, il est impossible de déterminer lequel est en infraction.
Avec la modernisation des cabines radars, la présence de plusieurs véhicules devient de moins en moins un motif de rejet puisque tous les nouveaux radars disposent désormais de la fonctionnalité IDV qui permet l'identification de la voie du véhicule en infraction. C'est notamment le cas pour les radars double face, les radars autonomes ou les radars tourelles.
Cliché radar avec identification du véhicule en infraction
Mise sur le devant de la scène lors de la crise des gilets jaunes, les images noires des radars automatiques font généralement suite à une dégradation. La présence de peinture sur la vitre des cabines ou de tous les autres objets aussi divers et variés que l'on que l'on peut y déposer (gilets jaunes, cartons, etc) n'empêche pas le radar de fonctionner mais rendent la prise de vue et la verbalisation impossible en retournant des photos noires.
Mais il y a également quelques cas de dysfonctionnement technique du radar qui va renvoyer au CNT de Rennes des photos corrompues.
Un radar dégradé renvoyant des photos noires inexploitables
Un message d'infraction peut également être rejeté à cause de la qualité de la photo. Les radars renvoient parfois des photos floues ou des photos sous ou surexposées rendant la lecture de la scène et de la plaque d'immatriculation impossible.
D'autres fois encore, la scène est mal cadrée, ne renvoyant qu'une partie du véhicule en infraction ne permettant pas son identification voir carrément une scène totalement vide.
Les véhicules deux roues ne disposent pas de plaques d'immatriculation à l'avant, ils sont donc impossible à verbaliser lorsque qu'ils passent en excès de vitesse devant un radar qui flashe les véhicules de face.
Pour remédier à cela, les autorités déploient désormais des radars double face qui prennent en photo l'avant et l'arrière des véhicules en infraction mais ce modèle de radar ne se retrouve que sur les autoroutes et autres voies rapides.
Un cliché de radar peut être rendu inexploitable par la végétation notamment au printemps lorsque les herbes hautes des bas-côtés arrivent jusqu'à la hauteur des appareils de prise de vue.
Les appareils perchés sur un poteau comme les radars feux rouge ou les radars tourelles peuvent quand à eux, être gênés par les branches d'arbres situés à proximité.
Herbe fauchée juste devant un radar
Dans certains cas, les intempéries empêchent la verbalisation des infractions. La neige comme le brouillard ou les fortes averses peuvent rendre les véhicules et leurs immatriculations indiscernables sur les clichés.
Si chaque année ce sont en moyenne 25 à 30% des infractions relevées par les radars qui ne sont pas transformées en contravention d'autres raisons viennent s'ajouter aux photos rejetées pour les motifs que l'on vient de présenter.
Il s'agit par exemple de la difficulté à retrouver le propriétaire du véhicule à cause d'une information défaillante dans le système d'immatriculation des véhicules (SIV), d'un véhicule immatriculé à l'étranger dans un pays qui n'a pas signé d'accord d'échanges, etc.
Il y a également les erreurs de flashs des radars. Sont concernés notamment les radars feux rouges qui peuvent se déclencher alors que le véhicule n'a pas réellement franchi la ligne d'effet du feu ou encore des radars discriminants qui prennent certaines voitures ou fourgons pour des camions... Pour ces deux modèles de radar, le taux de transformation des flashs en PV est d'à peine 50%.