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En mai, lorsque le gouvernement a décidé l'interdiction des avertisseurs de radars, les utilisateurs et les fabricants se sont opposés à la disparition de ces outils. Le gouvernement n'a pas vraiment renoncé à cette interdiction mais a souhaité négocier avec les fabricants regroupés au sein de l'AFFTAC (Coyote, Wikango, Inforad, etc).
Hier, l'État et les fabricants d'avertisseurs de radars ont signé un protocole d'accord entraînant la disparition rapide de ces appareils qui seront transformés en "outils d'aide à la conduite". Les fabricants s’engageant à ne plus diffuser, dans un délai de quatre mois, des produits non conformes.
Dans cet accord, l'État reconnait que les outils d’aide à la conduite participent aux objectifs de sécurité routière et au renforcement de la pédagogie à l’égard des conducteurs. Mais, que désormais, ils ne devaient plus indiquer la localisation des radars fixes ou mobiles, ainsi que celle des contrôles routiers opérés par les forces de l’ordre.
Dans ce cadre, les caractéristiques des outils d’aide à la conduite vont évoluer puisqu’ils signaleront désormais à leurs utilisateurs deux typologies d’informations : les « sections de voies dangereuses » et les « points de danger précis ».
Les « sections de voies dangereuses » se verront indiquées par 2 sources d’informations : les données accidentogènes issues des services de l’Etat ou les signalements des utilisateurs d’appareils. Ces sections de voies dangereuses représenteront une section de voie d’au moins 4 km sur le réseau autoroutier, d’au moins 2 km hors agglomération et d’au moins 300 mètres en agglomération.
Les « points de danger précis » (un obstacle au trafic : passage à niveau, chaussée rétrécie ; passage dangereux : ponts, tunnels, fortes pentes, virage signalé dangereux ; endroits où se concentrent les publics fragiles : écoles, colonies de vacances, hôpitaux ; sources de danger temporaires : zones de travaux routiers, obstacles, chaussée glissante ou rétrécie, intervention d’exploitation en cours, accidents, embouteillages ponctuels, etc…) pourront faire l’objet d’un signalement à tous les utilisateurs d’appareils.
Cet accord vide donc de leur utilisation principale les avertisseurs de radars puisqu'en plus de ne plus fournir d'emplacements précis, “les outils d’aide à la conduite pourront signaler des zones où il n’y a pas de radars, et ne pas signaler des zones où il y a des radars" dixit le ministère de l'Intérieur.
L’AFFTAC, par la voix de son Président Loic Rattier s’est déclarée « entièrement satisfait par cet accord avec le gouvernement ». Malheureusement, les utilisateurs eux se sentent à juste titre lésés puisqu'en manifestant en masse leur soutient à l'action de l'AFFTAC, ils pensaient que cette dernière permettrait de revenir sur l'interdiction des avertisseurs radars mais ne négocierait pas un accord vidant de leur substance les avertisseurs radars.
Il reste tout de même des zones d'ombres sur les avertisseurs de radars. En effet, pour l'instant, le gouvernement a bien signé un accord avec l'AFFTAC qui s'est engagé à mettre à jour ses bases de données, mais n'a pas transcris dans un texte de loi l'interdiction des autres avertisseurs de radars de fabricants non membres de l'AFFTAC, des POI dans les navigateurs GPS ou encore des d'applications pour iPhone ou Androïd.
Malheureusement cela pourrait arrivé bientôt car le Ministère et l’AFFTAC ont décidé de créer un Label Professionnel validé par un tiers-certificateur, qui permettra aux utilisateurs et aux distributeurs d’appareils et autres applications d’utiliser ou vendre des produits conformes à la "nouvelle réglementation".