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L'utilisation des nouveaux avertisseurs radars dit communautaires qui permettent d'être informés en temps réel sur la présence de contrôles radars mobiles explose depuis quelques mois. On en trouve sous toutes les formes que ce soit des boitiers autonomes (Mini Coyote, AlerteGPS Wikango One, etc), des applications pour téléphone GPS Androïd ou iPhone (Avertinoo, Wikango, A Bon Entendeur, etc) et même dans les navigateurs GPS TomTom ou Garmin.
L'utilisation de la plupart de ces avertisseurs est payante avec l'achat du boitier ou de l'application et parfois un abonnement mensuel. Mais leur succès est grandissant, Coyote revendique une communauté de 350.000 abonnés payants et AlerteGPS de 900.000 membres dont la plupart profitent gratuitement des alertes radars.
L'explosion du nombre d'utilisateurs n'est pas du goût des associations de sécurité routière et notamment de la Ligue contre la violence routière. Pour sa présidente, Chantal Perrichon, «tous les outils permettant de déjouer les contrôles de vitesse, appels de phares compris, doivent être prohibés» car «depuis la mise en place des sanctions automatiques en 2002, on constate que la vitesse baisse et le nombre de morts aussi. Par conséquent, tout ce qui sert à affaiblir les contrôles de vitesse va à l'encontre de la sécurité routière et doit être interdit».
Pour l'instant, le gouvernement ne semble pas parti en guerre contre les avertisseurs radars mais le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, a récemment averti au micro d'Europe 1 : «C'est un moyen qui, pour l'instant, est légal. S'il venait à gêner la lutte contre la sécurité routière, nous serions amenés, naturellement, à étudier ce cas-là.». Dans son entourage on se borne pour l'heure à relever que «l'impact réel de ces avertisseurs de radar doit être étudié avant d'envisager toute mesure concrète».
Il faut savoir que dans certains pays européens, les avertisseurs radars sont interdits. En Suisse, il est interdit d'utiliser un système permettant de connaître l'emplacement des contrôles radars fixes ou mobiles, il est même interdit de communiquer l'emplacement des radars sur internet, dans la presse, la radio ou sur tout autre support. En Allemagne ou en Autriche, l'utilisation des avertisseurs radars est également interdits.
En France, cette interdiction paraît pour l'instant peu probable, mais comme les radars tendent à être de moins en moins signalés, que ce soit avec la mise en place des futurs "zones de contrôles radars fréquents" ou l'absence de panneau indiquant la présence d'un radar de feu rouge, l'utilisation des avertisseurs radars devraient continuer de croître aussi bien pour les avertisseurs radars autonomes classiques que pour les avertisseurs radars communautaires.
La question de l'interdiction des avertisseurs radars risquent de se reposer rapidement si la baisse du nombre de morts sur les routes continue de stagner, voir repart à la hausse, mais aussi si le ratio de procès-verbaux par jour et par radar continue de décroître en mettant en péril le financement du système de contrôle radar et le montant de ces recettes.