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Un nouveau record de recettes générées par le système de contrôle sanction automatisé a été établi au cours de l'année 2014. Pour cette année, le montant total des recettes incluant les amendes forfaitaires (AF) et les amendes forfaitaires majorées (AFM) issues des radars automatiques (radars de vitesse fixes et mobiles, contrôles feux rouge et passage à niveaux) atteint les 740,1 millions d'euros.
Ce chiffre est officiel puisqu'il est issu de la dernière note d’analyse de l’exécution budgétaire du Compte d’affectation spéciale Contrôle de la circulation et du stationnement routiers pour le budget 2014 établi par la Cour des Comptes sur les bases des données fournies par la direction du budget.
Comme on le voit sur le graphique, l'année 2014 marque donc un nouveau sommet pour des recettes en constante évolution depuis 2003, hormis la baisse enregistrée en 2013 qui résultait essentiellement d'une baisse du taux de disponibilité des radars fixes à 86,5% (contre 94,5% en 2012) causée par le changement du prestataire chargé de la maintenance des radars.
Mais ce nouveau record peut également être analysé différemment car, si le total des recettes générées par les radars automatiques est bien en hausse, par rapport à l'année 2012, il est basé non pas sur une hausse du nombre de flashs des radars automatiques mais surtout un plus grand nombre d'amendes majorées.
En effet, en 2012, les 730,7 millions d'euros de recettes étaient issues de 619,9 millions d'euros d'amende forfaitaire et de 110,8 millions d'euros d'amendes forfaitaires majorées. En 2014, les amendes forfaitaires n'ont pas battues le record de 2012 puisqu'elles ont générées 611,7 millions d'euros de recette. Par contre, les amendes forfaitaires majorées ont bondi à 128,4 millions d'euros.
Les recettes en hausse s'expliquent également par l'amélioration constante du ratio flashs/PV qui atteint 76,5% en 2014 comme en 2013 alors qu'il n'était que de 72,5% en 2012. Cela est possible grâce à la verbalisation de plus en plus fréquente des automobilistes étrangers. Pour l'année 2014, les véhicules immatriculés à l’étranger représentent 18,6 % des infractions relevées par des dispositifs de contrôle automatique et 10,1 % des avis de contravention du contrôle automatisé (en premier lieu en Allemagne et aux Pays-Bas, pour un taux de paiement spontané de 70 %).
Malgré ce nouveau record, on peut noter que les recettes atteignent un palier notamment parce qu'elles sont désormais privées de leur principal vecteur de hausse, le déploiement de nouveaux radars automatiques dont le nombre est désormais plafonné à environ 4250 dispositifs. Le record de l'année 2014 pourrait donc être le dernier... mais ce n'est qu'un rêve pour les automobilistes, il y a fort à parier que ce record sera de nouveau battu en 2015. En effet, si l’amélioration du comportement des conducteurs (poursuite de la baisse de la vitesse moyenne de circulation, meilleur respect des limitations de vitesse) ne peut être quantifiée, les deux principaux vecteurs de hausse seront la poursuite de la signature d'accord avec des pays européens (Italie, Portugal, Monaco) pour verbaliser encore plus d'étrangers mais surtout l'amélioration constante des radars automatiques.
Tout d'abord avec l'apparition des nouveaux radars chantiers dont les statistiques affolent déjà les compteurs puisqu'ils peuvent flasher jusqu'à 2500 fois par jour! Mais aussi avec le déploiement de nouvelles technologies dans les radars fixes comme l'identification de voie mais surtout la verbalisation à double sens et bientôt l'apparition de radars feux rouges capables de flasher également les excès de vitesse.