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Le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) ressuscité au mois de novembre dernier vient d'annoncer lors d'une conférence de presse de son président Armand Jung ses premières recommandations et l'une d'entre elles concerne les radars automatiques.
En effet, le CNSR recommande que les radars fixes de vitesse soient "systématiquement annoncés par un panneau" en expliquant que "les radars pédagogiques positionnés en amont des radars fixes existants seront remplacés au rythme des opérations de maintenance par des panneaux d'annonce."
La décision de supprimer les panneaux radars avait été prise en mai 2011 par le gouvernement Sarkozy. Devant la fronde des députés UMP et après plusieurs revirements, il avait été décidé de remplacer les panneaux par des radars pédagogiques mais aussi d'installer d'autres radars pédagogiques sur des routes non équipés de radars fixes.
Les premiers panneaux avaient été remplacés rapidement après la mise en place de cette mesure mais de nombreux problèmes sont apparus avec ce nouveau matériel, notamment les nombreuses pannes ou encore la difficulté de leur utilisation sur les routes multi-voies.
Si on ajoute à cela une incompréhension de la signalisation par les usagers et un coût de maintenance estimé à 1200 euros par radar pédagogique et par an, on comprend la recommandation du CNSR.
Même si la décision finale du retour des panneaux radars sera prise par Manuel Valls le ministre de l'Intérieur et certainement annoncée lors du prochain Conseil Interministériel de la Sécurité Routière, il serait étonnant que le gouvernement ne suive pas cette recommandation.
Les contribuables retiendront le coût de cette hérésie politique. En effet, à ce jour environ la moitié des panneaux radars ont été démontés pour être remplacé par des radars pédagogiques pour un coût unitaire de 3600 euros soit 2.5 millions d'euros pour le remplacement de 700 panneaux. A cela il faut ajouter le coût des radars pédagogiques installés facturés 6500 euros pièce soit un coût supplémentaire de 4.5 millions d'euros. Enfin, la ré-installation des panneaux coûtera encore 2600 euros pièce selon les estimations soit 1.8 millions d'euros.
Selon Frédéric Péchenard, le nouveau délégué interministériel à la sécurité routière, les radars pédagogiques démontés pourraient être installés dans des zones accidentogènes non équipées de radar. Par exemple en entrée d'agglomération la où "le radar pédagogique préparerait les gens à ralentir".