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Depuis toujours, les radars automatiques sont des supports de contestations privilégiés. Ils en ont subit des dégradations pour lutter contre des mesures imposées pas l'Etat. On se rappelle des buralistes qui avaient bâché des centaines de radars partout en France en 2015 pour protester contre le passage du paquet de cigarette à 10 euros. Et bien sûr des dégradations en marge des mouvements des bonnets rouges ou des gilets jaunes.
Depuis quelques mois, ce sont les agriculteurs qui s'attaquent aux radars automatiques partout en France dans le cadre des revendications envers les lois Egalim. Les actions sont sans dégradation puisqu'ils se contentent de masquer les radars en ajoutant parfois des revendications.
Un radar autonome masqué en Dordogne
Le nombre de radars masqués a particulièrement augmenté depuis la semaine dernière. En plus des bâches, les radars ont été recouverts de bottes de foin, de fumier, de déchets et surtout de pneus!
On ne compte plus les images impressionnantes de ces totems de caoutchouc au bord des routes avec des pneus entassés autour de radar tourelle.
Si la démarche à l'origine est bon enfant, certains ont vu dans ces amas de pneumatiques un bûcher tout préparé...
Ainsi, on dénombre déjà plusieurs radars qui ont péri par le feu. Les pneus qui les entouraient ont été enflammés par des vandales qui ont profité de l'occasion...
Ce weekend, le radar de Saint-Eustache-la-Forêt (76) a été totalement détruit. Il avait fait la Une d'un journal local avec un reportage en vidéo pendant que les agriculteurs étaient en train d'installer les pneus sous l'oeil bienveillant de la gendarmerie.
Vendredi: le radar tourelle de Veaugues recouvert de pneus
Une situation identique s'est produite à Veaugues (18). Alors que la cabine était recouverte de pneus depuis vendredi 26 janvier, ceux-ci ont subitement pris feu ne laissant, là encore, qu'une cabine calcinée au matin du mardi 30 janvier.
Mardi: le radar tourelle de Veaugues incendié
Et ce n'est pas tout puisque cette nuit, c'est le radar double face de Rosières-aux-Salines (54) sur l'A33 qui a été découvert incendié sur cet axe qui est actuellement fermé à la circulation suite à la mise en place d'un barrage d'agriculteurs.
Le radar avait été recouvert de pneus et d'ensilage en ce début de semaine sous le regard des journalistes.
Les restes du radar de Rosières-aux-Salines
Si les agriculteurs qui masquent les radars n'ont pas grand chose à craindre, les personnes mal intentionnées qui mettent le feu aux amas de pneus pour détruire les radars s'exposent à de lourdes sanctions. L'auteur des dégradations risque jusqu'à 75 000 euros d'amende et 5 ans d'emprisonnement.
Pour éviter que cette situation se répète encore, les services de l'Etat ont intérêt à mettre en place un plan d'action pour libérer rapidement les radars de leur gangue de pneus. Sans cela, il est probable que d'autres cabines finissent détruites par incendie...