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Les mesures décidées par le CISR du 11 mai 2011 ont pour objectif de lutter contre l'augmentation de la mortalité routière constatée sur les routes françaises depuis le début de l'année et au relâchement des comportements qui en est la cause.
Sans attendre la mise en œuvre de ces mesures, le Premier ministre a demandé au ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration de mettre en place des contrôles renforcés sur les routes, et tout particulièrement au cours des week-end prolongés du mois de juin.
Depuis 2002, la vitesse moyenne n'a cessé de diminuer (- 10 km/h, soit une
baisse de 11,7%), entraînant une forte réduction de la mortalité. Toutefois, le
nombre de grands excès de vitesse relevé par les radars reste stable depuis
2006. En 2010, 25 046 excès de vitesse de plus de 50 km/h ont été constatés.
La sanction n'est donc pas suffisamment dissuasive.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de renforcer la sanction
dans les cas de grands excès de vitesse. Les excès de vitesse de plus de 50 km/h seront qualifiés, dès la première
infraction, de délit puni de trois mois d'emprisonnement et de 3 750 euros
d'amende.
La connaissance de la localisation des radars nuit à la politique de sécurité routière en alimentant le sentiment d'impunité des conducteurs qui ne craignent plus d'être contrôlés inopinément sur la vitesse. Le Code de la route interdit la mise à disposition et la possession de détecteurs de radars, mais il existe des avertisseurs communautaires qui n'entrent pas dans cette catégorie et qui remplissent les mêmes fonctions : ils permettent notamment le signalement par les utilisateurs de la position géographique des radars.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide d'interdire les avertisseurs de radars. Pour cela, il décide de :
Les panneaux annonçant les radars fixes peuvent inciter certains conducteurs à ne respecter la réglementation des vitesses qu’à leur proximité.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de supprimer les panneaux
existants informant de la présence de radars fixes et ne plus poser de panneaux
pour les nouvelles implantations.
Par ailleurs, les cartes officielles d’implantation des radars ne seront plus rendues publiques.
11 000 vies ont été sauvées en France depuis 2002 grâce à la baisse des vitesses observée depuis le déploiement des radars automatiques. Toutefois, en 2010, ce sont encore 760 vies qui auraient pu être épargnées si les limitations de vitesse avaient été respectées. L'effort sur la politique de contrôle automatisé doit être maintenu et diversifié.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de poursuivre le déploiement de 1 000 radars en 2011 et 2012, l’installation de radars vitesse et feu rouge, et de diversifier le contrôle par l’installation de :
Afin d’inciter les usagers à adopter une conduite responsable et à respecter les limitations de vitesse sur la totalité de leur trajet, des expérimentations de nouveaux dispositifs vont être réalisées en 2011 :
Le limiteur de vitesse est un dispositif de sécurité du véhicule qui limite de manière volontaire et réversible la vitesse d’un véhicule. Sauf action délibérée du conducteur, il ne permet pas de dépasser une vitesse choisie par le conducteur lui-même.
Le limiteur a un intérêt si le conducteur connaît la vitesse limite de la voie sur laquelle il circule. Une convention avec les opérateurs de géonavigation favorisera l’accès des conducteurs à cette information.
L’objectif est de développer l’utilisation du limiteur de vitesse en favorisant sa diffusion et son usage, en particulier dans les véhicules de location et dans les véhicules utilisés par les conducteurs novices, grâce à l’appui des professionnels et des assureurs.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de promouvoir en lien avec les partenaires de l'automobile et notamment les assureurs un label « voiture sûre » qui facilitera l’équipement progressif et l’usage du limiteur de vitesse. Cette démarche s’accompagne d’actions visant à :
La conduite sous l'emprise de l'alcool est la première cause infractionnelle de mortalité au volant : en 2009, 30% des personnes tuées sur la route le sont dans un accident en présence d'un taux d'alcool supérieur au taux légal. Conduire en état d’alcoolémie multiplie par 8 le risque d’être impliqué dans un accident mortel et par 14 s’il y a en plus consommation de cannabis.
Seuls les médecins sont autorisés à effectuer ou faire effectuer les prises de
sang destinées à vérifier le taux d’alcool ou la présence de stupéfiant à la suite
d’un dépistage positif, ce qui désorganise tant les services des urgences des
hôpitaux que les services des forces de l’ordre, qui doivent souvent patienter
plusieurs heures avec la personne dépistée, au risque de dissipation de la
concentration d’alcool.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide que les prises de sang aux
fins de vérification de l’alcoolémie et des stupéfiants, à l’occasion d’un contrôle
routier, pourront être effectuées par des infirmiers dans le cadre d’un protocole.
La conduite sous l’empire de l’alcool est la première cause infractionnelle de
mortalité au volant. L’éthylotest anti-démarrage est un outil efficace pour réduire
ce risque et son usage doit être favorisé de manière volontaire, notamment
auprès des conducteurs novices et de leurs parents.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide d’étendre l'usage de
l'éthylotest anti-démarrage (EAD) :
en favorisant son usage :
- dans les véhicules de location
- dans les déplacements professionnels, dans le cadre des bonnes pratiques
soutenues par les chartes de branche et les actions de la CNAMTS
en rendant son usage obligatoire :
- dans les autocars de transport en commun équipés d’éthylotest antidémarrage
Le comité interministériel de la sécurité routière décide également de saisir la
Commission européenne et le groupe de travail de l’Onu pour rendre obligatoire
l’installation en série d’un EAD sur tous les véhicules particuliers (catégorie M1).
L’alcool au volant est responsable de plus de 1 200 personnes tuées en 2009. La
conduite sous l'emprise de l'alcool est la première cause infractionnelle de
mortalité au volant : en 2009, 30% des personnes tuées sur la route le sont dans
un accident en présence d'un taux d'alcool supérieur au taux légal. Cette
proportion n’a pas évolué depuis de nombreuses années. Conduire en état
d’alcoolémie multiplie par 8 le risque d’être impliqué dans un accident mortel et
par 14 s’il y a en plus consommation de cannabis.
Dans 90% des accidents des accidents mortels avec une alcoolémie illégale, le taux
d’alcool constaté est supérieur à 0,8g d’alcool par litre de sang.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de sanctionner par la perte
de 8 points (au lieu de 6 points) les alcoolémies au volant supérieures à 0,8 g par
litre de sang.
L’accidentalité des conducteurs de véhicules à deux-roues motorisés demeure préoccupante en France. Ils représentaient, en 2010, environ 24% des personnes tuées sur la route pour moins de 2% du trafic. Il apparaît dès lors essentiel d’obtenir une amélioration des comportements de ces usagers.
En 2010, les excès de vitesse de plus de 30 km/h étaient 13 fois plus fréquents chez les motocyclistes que chez l'ensemble des usagers (7,7% contre 0,6%). Les seuls excès de plus de 40 km/h étaient 24 fois plus fréquents chez les motards. Et les très grands excès (plus de 50 km/h) l'étaient 40 fois plus. Depuis 2002, la vitesse moyenne des motos a globalement baissé selon la même pente que la vitesse moyenne des autres véhicules, mais tout en restant systématiquement plus élevée, de l'ordre de 10 km/h.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide d’augmenter la taille des
plaques d’immatriculation des deux–roues motorisés à 275x200 mm. Cette mesure
s’applique aux deux-roues motorisés nouvellement immatriculés ou pour les
mutations.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide également une aggravation
de la sanction en cas de plaque non conforme qui consiste en un reclassement de
la contravention prévue dans la 4ème classe (l’amende forfaitaire passera de 68 à
135 euros).
Cette sanction s’applique à tous les véhicules, qu’ils soient deux-roues ou non.
L’analyse des catégories d’usagers tués sur les routes par catégorie de véhicule montre un accroissement de la mortalité à deux-roues motorisés chez les usagers entre 35 et 50 ans ayant leur permis depuis plus de deux ans, accroissement qu’on ne retrouve pas chez les usagers de véhicules légers par exemple. Ces usagers sont principalement des personnes recommençant à utiliser un deux-roues motorisé après une interruption longue, due le plus souvent à la constitution de leur famille. Ce long délai sans conduite d’un véhicule à deux-roues motorisés constitue une part de risque accru liée à une forme de deuxième noviciat.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de rendre obligatoire le suivi d’une formation post-permis pour l’ensemble des usagers ne pouvant justifier avoir assuré à leur nom un véhicule à deux-roues motorisé au cours des cinq années qui précèdent la reprise de la conduite.
La sécurité des usagers de moto est un élément essentiel de la réduction de
l'accidentalité en milieu urbain ou hors agglomération. Elle passe par une plus
grande visibilité qui doit être facilitée, en cas de panne mais aussi en
circulation.
En outre, les usagers de deux-roues motorisés ne sont pas protégés par une
carrosserie. En cas de chute, même à basse vitesse, le moindre choc peut être
fatal ou entraîner de graves blessures. De très nombreux utilisateurs négligent
le port des équipements de protection individuelle. Le premier équipement de
protection est l’habillement de l’usager.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de rendre obligatoire le port d’un équipement rétro-réfléchissant : gilet de haute visibilité ou
blouson portant des bandes rétro-réfléchissantes pour tous les usagers de
motocyclette et de tricycles de 125 cm3 et plus.
Le non-respect de ces obligations sera sanctionné d’une contravention de 3ème
classe et de la perte de 2 points.
Conduire est un acte important, qui nécessite que le conducteur y consacre toute son attention. Or, les sources de distraction (téléphone, textos, Internet mobile et autres écrans pendant la conduite…) se multiplient, tout comme les comportements à risque de conducteurs sous-estimant les risques liés à la fatigue et à la somnolence. L’hypovigilance tout comme l’usage de dispositifs réduisant l’attention portée à la conduite sont à l’origine de nombreux drames de la route.
L’usage du téléphone au volant est impliqué dans 10% des accidents corporels.
Le nombre d’appels acceptés au téléphone est très élevé : 506 000 infractions
pour usage du portable tenu à la main ont été relevées en 2010. Parmi les
conversations échangées, par téléphone, nombre d’entre elles peuvent résulter
d’un appel extérieur, sans que le conducteur en soit à l’initiative.
L’infraction n’est aujourd’hui sanctionnée que d’une contravention de 2ème
classe avec un retrait de 2 points. Il est nécessaire d’accroître la sanction afin
de réduire l’usage du téléphone au volant.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de requalifier l'infraction
d'usage du téléphone tenu en main en contravention de la 4ème classe (au lieu de la
2ème classe) donnant lieu à une amende de 135 euros (au lieu de 35 euros) et à un
retrait de 3 points du permis de conduire (au lieu d’un retrait de 2 points).
Le comité interministériel de la sécurité routière décide également de développer
avec les opérateurs de téléphonie mobile la diffusion de messages de prévention
lors de l’usage du téléphone au volant.
1) Le premier type de message vise à neutraliser le téléphone quand le véhicule est
en mouvement. Un message automatique, informant l’appelant que la personne
contactée :
- est au volant,
- que répondre à son appel la met en danger,
- invitant l’appelant à renouveler son appel.
2) Un autre type de message peut se traduire :
- par un message d’accueil signalant que la personne est au volant et
invitant l’appelant à rappeler,
- si le conducteur a malgré tout répondu à l’appel, des messages
réguliers (par exemple toutes les 30 secondes) viennent rappeler, à l’appelant et à l’appelé, qu’il convient d’écourter la conversation.
3) Un dispositif analogue peut être appliqué aux appels sortants, passés par le conducteur en position de kit mains-libres : diffusion d’un message de sécurité routière, pour le conducteur lui-même, et pour l’appelé, invitant à couper la conversation, de manière à sensibiliser la personne appelée que l’appel qu’elle reçoit met en danger la personne qui l’appelle.
La circulation avec un appareil à écran ne constituant pas une aide à la conduite ou à la navigation en fonctionnement dans le champ de vision du conducteur se banalise chez les chauffeurs notamment de poids lourds. Des opérations ciblées de gendarmerie ont également mis en évidence que le visionnage de film au volant était devenu une pratique courante. Ces comportements constituent une mise en danger de la vie d'autrui susceptible, dans certaines circonstances, d’être qualifiés de délit.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide l’aggravation de la sanction
encourue : la contravention de 4ème classe (135 euros) sera remplacée par une
contravention de la 5ème classe (1 500 euros). La perte de points sera portée à 2 à 3
points.
A l’instar de ce qui est prévu à l’article R413-15 du Code de la route pour les
appareils de détection illégaux, le nouvel article R412-6-2 prévoira la saisie de
l’appareil à écran.
En 2009, parmi les 225 tués sur autoroutes, 26 ont été tués sur la bande d'arrêt
d'urgence, parmi lesquels 8 piétons au moment de l'accident.
La bande d’arrêt d’urgence, ainsi que l’indique son nom, est réservée aux arrêts
motivés par une raison impérieuse liée à la conduite ou à l’état du véhicule ou
du conducteur.
Pour prévenir un danger pour les usagers de l’autoroute ou protéger les abords
d’un accident ou encore en raison de l’établissement d’un chantier, l’exploitant
d’une autoroute peut être amené à interdire temporairement la circulation sur
une voie. Cette restriction du nombre de voies est matérialisée et signalée à
l’attention des conducteurs par l’utilisation des flèches lumineuses de
rabattement.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide d’élever la contravention pour circulation sur la bande d’arrêt d’urgence à la 4ème classe et le chevauchement de la ligne séparative de la bande d’arrêt d’urgence (Art R 412-22) sera puni d’une contravention de 4ème classe entraînant le retrait de 3 points et la possibilité de suspendre le permis de conduire.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide également d’interdire spécifiquement la circulation sur voie neutralisée en cas d’accidents ou de chantier en prescrivant aux conducteurs de se rabattre sur les voies indiquées par le dispositif de signalisation, et sanctionner le non-respect de la mesure d’une contravention de 4ème classe entraînant le retrait de 3 points.
L'hypovigilance et la somnolence au volant sont un facteur important de
l'accidentalité. Sur l’ensemble des réseaux français, 7% des décès
correspondent à la présence d’un facteur « malaise ou fatigue » chez l’un au
moins des conducteurs impliqués. Plus spécifiquement, sur autoroutes, un
accident mortel sur trois serait lié à un problème d'hypovigilance, ce qui en fait
la première cause d'accident mortel sur autoroute.
Le comité interministériel de la sécurité routière décide de généraliser progressivement, à mesure des travaux, les bandes sonores en rive de chaussées sur autoroutes.